Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 10:56

De manière inattendue, Jésus se tourne vers ses disciples pour leur demander ce que le peuple pense de lui et comment eux-mêmes le considèrent.

Pourquoi Jésus a-t-il besoin de savoir cela ? Est-il curieux de savoir l’effet qu’il produit sur les foules ?

Comme à chaque fois dans l’Evangile, la question que pose Jésus a un objectif bien pédagogique …

Passée la réponse sensée retranscrire l’opinion de la foule, c’est Pierre qui prend la parole au nom des Douze pour une profession de foi qui va beaucoup plus loin que l’avis des gens : « Tu es le Messie ! ». Dans son acte de foi, Pierre se fait le représentant de la foi des autres apôtres, il se fait leur porte parole, et en même temps il élève la foi de ses frères. Par son acte de foi, il pousse les Douze à avoir la même confiance en Jésus pour le reconnaître eux aussi comme le Messie d’Israël.

Mais l’annonce que fait Jésus de ses souffrances et de sa mort va mettre le chef des apôtres hors de lui. Ce programme ne colle pas du tout avec l’idée qu’il s’était forgée du libérateur d’Israël…

Et Jésus va reprendre Pierre, mais l’évangéliste précise qu’il le fait après s’être retourné et avoir vu les autres disciples derrière lui. Comme si Jésus le reprenait d’abord parce qu’en doutant, Pierre pouvait entraîner ses frères dans son doute.

Il existe entre les croyants une solidarité dans la foi.

Comme Pierre dans son acte de foi, nous pouvons élever nos frères par notre confiance en Jésus, par notre volonté de nous mettre à sa suite …

Mais comme Pierre, nous pouvons être pour nos frères une occasion de chute lorsque nous refusons de sortir de nos façons de penser et que nous doutons face à ce que Jésus nous demande.

Au final, ce que Pierre redoute, c’est la Croix que Jésus annonce. Et il la redoute non à cause de la souffrance que cela entrainera pour Jésus, mais d’abord parce que cela ne rentre pas dans sa vision du Messie. Trop attaché à ses préjugés sur ce que doit être le libérateur d’Israël, il en vient à douter dans sa foi, entraînant ses frères dans le même doute.

Nous nous nourrissons de la foi de nos frères, et nos frères se nourrissent de notre propre foi. Soyons les uns pour les autres des témoins du Messie, quelque soit le chemin qu’il nous fait prendre, et même si nous voyons que ce chemin ne sera pas épargné par la Croix.

 

Don Pierre +


Partager cet article
Repost0
2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 10:46

L’Évangile de ce dimanche n’est pas une question banale ni une querelle surannée tout juste bonne pour les Juifs du temps de Jésus ! Nous avons bien du mal à imaginer, en nos temps d’indifférence, la passion que soulevaient les discussions religieuses chez les Hébreux et l’engouement qu’elles pouvaient produire chez eux, mais il faut savoir qu’à l’époque du Christ, la loi juive contenait plus de six cents commandements et qu’elle s’était beaucoup développée par rapport aux dix commandements initiaux de la loi de Moïse (ceux que nous apprenons au catéchisme). Celui qui se prétendait observant devait non seulement les connaître sur le bout des doigts, mais encore les pratiquer. Ce qui supposait bien du travail et de la peine ! En outre, les écoles rabbiniques s’opposaient toutes sur l’ordre et l’importance à donner à ces préceptes divins. Les Juifs avaient ainsi une conception légaliste : le respect scrupuleux de la loi était vu comme un moyen de se sauver. Or, ils négligeaient par là  l’action de Dieu et pensaient se sauver par eux-mêmes. La loi était devenue une liste d’interdits dont la pratique était très lourde et entravait la vie ; la mentalité juive était une mentalité pointilleuse qui ne plaçait pas toute son énergie, tout son désir, dans l’union à Dieu. Au-delà des conceptions religieuses qui sont bien différentes, cette tentation de se sauver par soi-même guette aussi notre monde !

 

Jésus fustige cette mentalité qui se croit religieuse – même très religieuse – mais qui se ferme, en réalité, au véritable don de Dieu ; elle manque d’écoute vraie, d’ouverture du cœur. Le Sauveur essaie de rétablir la vérité, c’est-à-dire le dessein initial du Père tel qu’il avait été proclamé par les prophètes : il lutte contre l’extériorité, pour une religion plus intérieure : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi ! C’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice ! La miséricorde est le don du cœur, la recherche intérieure de Dieu, pour se conformer à lui ; le sacrifice peut en rester à un culte tout à fait extérieur, sans impliquer la personne, sans la changer. Demandons donc au Seigneur de savoir purifier notre cœur pour le conformer à sa Parole, et rendre à Dieu notre Père le vrai culte, celui que recherche le Père, le culte en esprit et en vérité !


Don François Régis Moreau


Partager cet article
Repost0
5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 10:43

Nous savons tous, en regardant la croix, à quel point Jésus nous a aimés. Lorsque nous regardons l'eucharistie nous savons combien il nous aime maintenant. C'est pourquoi il s'est fait lui-même « pain de vie » afin de satisfaire notre faim pour son amour, et puis, comme si ce n'était pas suffisant pour lui, il s'est fait lui-même l'affamé, l'indigent, afin que vous et moi puissions satisfaire sa faim pour notre amour humain. Car c'est pour cela que nous avons été créés, pour aimer et être aimés.

 

« Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur »


Pour devenir saint, il nous faut l'humilité et la prière. Jésus nous a enseigné comment prier, et il nous a dit aussi d'apprendre, par son exemple, à être doux et humble de cœur. Nous n'arriverons ni à l'un ni à l'autre à moins de savoir ce qu'est le silence. L'humilité ainsi que la prière proviennent d'une oreille, d'une intelligence, et d'une langue qui ont goûté le silence auprès de Dieu, car Dieu parle dans le silence du cœur. Donnons-nous vraiment la peine d'apprendre la leçon de sainteté de la part de Jésus, dont le cœur était doux et humble. La première leçon donnée par ce cœur est d'examiner notre conscience, et le reste – aimer, servir – suit tout de suite. Un tel examen n'est pas de notre seul ressort, mais relève d'une collaboration entre nous et Jésus. Ce n'est pas la peine de perdre du temps à contempler inutilement nos propres misères ; il s'agit d'élever nos cœurs vers Dieu, et de laisser sa lumière nous illuminer.

Si tu es humble, rien ne te portera atteinte, ni la louange, ni la disgrâce, car tu sauras alors ce que tu es. Si l'on te fait des reproches, tu n'en seras pas découragé ; et si quelqu'un te dit saint, tu ne te mettras pas sur un piédestal. Si tu es saint, remercie Dieu ; si tu es un pécheur, n'en reste pas là. Le Christ te dit de viser très haut : non pas d'être comme Abraham ou David ou comme aucun saint, mais d'être comme notre Père céleste (Mt 5,48). « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis » (Jn 15,16).

 

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997)


Partager cet article
Repost0
29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 10:41

Dans l’épisode de la multiplication des pains, la prière d'action de grâces, ou de bénédiction, se présente à première vue comme un fait ordinaire de la vie quotidienne. Avant de manger, les Israélites avaient l'habitude de bénir Dieu pour la nourriture. Plusieurs, probablement, prononçaient la formule courante de manière plutôt distraite et machinale. L'attitude prise par Jésus, les yeux levés vers le ciel, montre que, pour lui, il ne s'agissait pas d'une formule récitée distraitement, mais d'une vraie prière, d'un contact authentique avec Dieu.

 

Le point le plus important, cependant, n'est pas celui-là. Regardons les circonstances de cette action de grâces. Ce ne sont pas des circonstances d'abondance, mais, au contraire, de pénurie, de disette. Normalement, l'action de grâces se situe dans un contexte d'abondance, quand rien ne manque, quand tout est prêt pour une fête. Ici, au contraire, tout manque, ou, plus exactement, il y a une disproportion alarmante entre le peu de ressources disponibles et les besoins énormes. Pour nourrir une foule de plusieurs milliers de personnes qui se trouvent dans une région déserte, à une grande distance de toute habitation, Jésus a cinq misérables petits pains ou galettes. « Qu'est-ce que cela pour tant de monde !» a fait remarquer un disciple réaliste (Jn 6,9). Apparemment, il n'y a donc pas lieu de se réjouir. Ce serait plutôt le moment de se lamenter, de gémir, de se décourager, de se rebeller contre Dieu. Dans une telle situation, Jésus, au contraire, prend les cinq pains, lève les yeux vers le ciel et bénit le Père céleste. Il ne se plaint pas de ce qu'il n'a pas ; il rend grâces pour ce qu'il a reçu, et ce contact reconnaissant avec Dieu son Père débloque la situation. Par la reconnaissance. Jésus a ouvert la voie à la bonté divine, qui donne à tous avec abondance : tous mangèrent à satiété et, après le repas, on ramassa beaucoup de restes.

 

Si, au lieu de nous lamenter de ce que nous n'avons pas, nous rendions grâces à Dieu pour ce qu'il nous a donné, en beaucoup de circonstances notre situation serait changée, transformée, et nous pourrions, avec la grâce généreuse de Dieu, faire des choses merveilleuses.

 

Cardinal Albert Vanhoye, sj (La Prière Filiale de Jésus)


Partager cet article
Repost0
17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 11:26

« Le culte du Cœur de Jésus, c'est la quintessence du christianisme, c'est l'abrégé et le sommaire substantiel de toute la religion. » (cardinal Pie)

 

 

 

Contempler le cœur du Christ, c’est contempler l’amour de Dieu.

 

Rien de moins : ce cœur offert, ce cœur humain percé et d’où jaillit l’amour de Dieu. « Vous puiserez la joie aux sources du salut » (Is 12,3). Oui, abreuvez-vous à cette source de salut d’où coule l’eau du baptême et le sang de l’eucharistie. Le cœur, organe vital est devenu le symbole de l’amour. S’il s’arrête, tout s’arrête ! Il irrigue tout le corps, il est source de vie. Toute vie éternelle naît aujourd’hui de ce cœur offert, de ce cœur ouvert.

« Quand je regarde la croix, disait la bienheureuse Mère Térésa, je réalise combien Dieu m’a aimé… quand je regarde le tabernacle, je réalise combien Il m’aime aujourd’hui ». Sans le Cœur du Christ, la croix ne serait qu’un bois de mort. Mais parce qu’elle plonge ses racines en ce cœur offert, elle devient l’arbre de la vie éternelle. Par l’amour, l’instrument de la passion devient l’instrument de la compassion.

 

Adorer le Cœur du Christ, c’est aussi vouloir lui ressembler.

 

Lui ressembler dans le don qu’il fait de lui-même, dans l’amour qui l’habite et qui en jaillit, comme dans la coloration intime de son être : « Je suis doux et humble de cœur, venez à moi et vous trouverez le repos, car mon joug est doux et mon fardeau léger » (Mt 11, 25). Venons à lui pour trouver le repos… en prenant son joug d’amour, en nous faisant, à son image, doux et humble, offert et priant, donné et aimant. Approchons nous de cette source de tout amour pour y puiser sans réserve… à notre profit et à celui de notre prochain.

« Jésus est doux… dans l’ouverture de son côté ; car cette ouverture nous a révélé les richesses de sa bonté, la charité de son cœur. » (Saint Anselme de Cantorbéry). Laissons le cœur du Christ irriguer toute la vie de l’Église, toute la vie de nos âmes, de son sang livré pour nous. De l’amour offert jaillit la vie en abondance.

 

Doucement, humblement, laissons l’amour du Christ faire battre nos cœurs, écoutons le cœur du Christ battre pour nous.


Don Grégoire-Marie


Partager cet article
Repost0
15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 11:28

Mais de quelle manière nous est-il possible d'annoncer aujourd'hui la résurrection de Jésus pour faire bien comprendre l'essence du christianisme ?


Commençons par la Bonne Nouvelle de notre propre résurrection. Nous ne sommes pas empêtrés dans une série interminable de réincarnations, mais à notre mort, nous mourrons dans la gloire de Dieu. Le Christ lui-même nous attend, lui qui nous a adressé au bon larron cette parole de réconfort : " Aujourd'hui même, tu seras avec moi dans le Paradis" (Lc 23,43). Notre vie a un but. La résurrection est davantage que l'immortalité de l'âme telle que l'a défendue le philosophe grec Platon. Nous serons accueillis corps et âme dans la gloire de Dieu, même si ce corps sera voué à la corruption, pour être ensuite transformé en un corps céleste, comme l'a exprimé Paul dans la Première lettre aux Corinthiens : " On est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel " (1 Co 15, 44)

 

Quant au message de la résurrection de Jésus, elle revêt encore un autre aspect. Elle est la promesse que rien dans notre vie ne peut nous séparer de Dieu. Il n'existe aucun échec qui débouche sur un recommencement, aucune obscurité qui ne puisse être illuminée, aucun désespoir qui ne puisse se muer en confiance, aucun raidissement qui n'appelle une nouvelle vitalité. Mort et résurrection se présentent à nous comme l'affirmation selon laquelle Dieu transformera tout en nous et que même ce qui est mort en nous suscite en nous une vie nouvelle. Paul a exprimé en des paroles admirables ce mystère de la mort et de la résurrection de Jésus : " Oui, j'en ai l'assurance, ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni présent, ni avenir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune créature ne pourront nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur." (Rm 8, 38 s.) Dès cette vie, nous pouvons sans cesse ressurgir du tombeau de notre peur, du tombeau de notre pitié individuelle, de notre obscurité et de notre désespoir."


Anselm Grün - "La foi des chrétiens"

Ed. Desclée de Brouwer, 2008 p. 60-61


Partager cet article
Repost0
8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 10:35

Si vous avez aimé quelqu’un vivant, et par-delà la mort qui vous a douloureusement volé sa présence, comment votre cœur resterait-il indifférent à son retour à la vie ?

 

Celui que nous aimons est vivant !

C’est la première bonne nouvelle de Pâques, celle que les apôtres ont reçu premièrement du plus profond de leur cœur : Jésus, le tout aimable et le tout aimant, Jésus si humain par sa vie si divine, Jésus dont la passion et la mort nous ont déchiré le cœur au point de le rendre inapte à réagir, Jésus, notre Jésus, est revenu à la vie… Comment la mort aurait-elle su garder celui qui incarnait autant la vie ? Elle n’a plus aucun pouvoir sur celui qui a dit : « Je suis la vie ».

 

Il nous donne la vie.

C’est la deuxième bonne nouvelle de Pâques : cette résurrection est la nôtre.

 « Je pars vous préparer une place ». Non seulement le Christ vit éternellement, mais il nous promet cette éternité avec Lui. Il a vaincu la mort, notre mort. Elle ne peut plus avoir le dernier mot : « Ô, mort, où est ta victoire ? »

 

La vie éternelle est déjà commencée…

C’est la troisième bonne nouvelle de Pâques. Si Dieu le Fils est venu sur la terre de sa création vivre de notre vie humaine, souffrir de nos souffrances humaines, se réjouir aussi de nos joies humaines et mourir de notre mort humaine, c’est pour nous offrir sa vie divine. Il veut nous faire vivre de sa vie éternelle dès ici-bas. Par le vertigineux mystère de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, dans lequel nous a plongé notre baptême, notre éternité est semée sur terre.

Ainsi les cinquante jours du temps pascal nous offrent-ils un temps béni  pour vivre de cette grâce triple de la résurrection :

-  Celui que nous aimons de la Charité qu’il nous a transmise est bien vivant 

-  C’est le fondement de notre Espérance en la vie éternelle…

-  Vie divine que la Foi nous invite à vivre et contempler dans l’incarnation de notre quotidien.

 

Bon et saint temps de la résurrection à tous :

« Soyez comme des vivants revenus de la mort » (Rm 6, 13) 

 

Don Grégoire-Marie


Partager cet article
Repost0
25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 11:23

La Résurrection  de Lazare est le dernier grand miracle de Jésus… après cet événement, l’Evangile nous dit que le Sanhédrin décida résolument de le faire mettre à mort, lui ainsi que Lazare qui représentait pour eux la preuve vivante de la divinité de Jésus.

 

Mais cette page d’Evangile ne nous donne pas seulement à  méditer sur la divinité du Christ « Maître de la vie et de la mort ». Son humanité apparaît à chaque ligne de façon bouleversante.

Bien qu’il soit Dieu, Jésus a éprouvé une véritable compassion pour Marthe et Marie, il est bouleversé par leur douleur. En les voyant pleurer, en voyant l’émotion aussi de ceux qui étaient auprès d’elles, Jésus fut saisit d’une émotion profonde, et saint Jean nous dit même qu’il pleura.

 

Pour Benoit XVI, cet épisode nous révèle que le cœur du Christ est à la fois humain et divin : « en Lui, Dieu et Homme, se sont parfaitement rencontrés, sans séparation ni confusion. Il est l'image, et même l'incarnation du Dieu qui est amour, miséricorde, tendresse paternelle et maternelle, du Dieu qui est Vie ».

 

A Marthe, Jésus pose la question de sa foi dans la puissance de Dieu sur la vie et la mort: « crois-tu cela? »

Cette question s’adresse à chacun de nous. Croyons-nous que le Christ est sensible à notre détresse, à notre douleur? Certainement, cette question dépasse les simples capacités de notre intelligence, et elle ne peut trouver de réponse que dans un acte de foi semblable à celui prononcé par Marthe : «Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde »

 

La foi de Marthe et Marie peut être déjà le modèle de notre foi.

Elles nous montrent que croire en la puissance du Christ ne signifie pas qu’il nous demande de ne pas être parfois désemparés face à notre souffrance «Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». Comme elle, il nous est demandé non pas de nier notre douleur, mais de la mettre dans le cœur à la fois humain et divin du Christ, ce Cœur qui parce qu’il est le cœur d’un homme, a expérimenté les mêmes douleurs que nous, et parce qu’il est aussi le cœur de Dieu, peut-être notre refuge et notre force.

 

Don Pierre DOAT


Partager cet article
Repost0
18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 11:03

« Voici le serviteur fidèle et prudent que le Seigneur a établi sur sa famille »

Liturgie du 19 mars

 

Notre mois de mars, mois de Joseph que l’on fête le 19, est un mois tout en carême.

Un carême avec Joseph, c’est un pèlerinage avec le silencieux de l’Évangile, c’est un chemin avec celui que l’Écriture qualifie de « juste ». Un carême avec Joseph, c’est le choix de vivre la présence de Jésus à Nazareth avant même Jérusalem. Le choix de l’intimité familiale avec Jésus. Cheminer avec Joseph pour notre carême, c’est choisir un guide sûr pour progresser en foi, en espérance et en charité… ces vertus qui nous viennent de Dieu pour nous y mener.

 

Joseph, homme de foi

Aux paroles de l’ange lui annonçant la maternité divine de Marie, Joseph n’oppose pas d’hésitation comme Zacharie à l’annonce de la conception de Jean-Baptiste. Sans doute est-ce pour lui un grand bouleversement intérieur, mais tout imprégné qu’il est de la foi de ses pères, il saisit l’ampleur du mystère, et prend les moyens de s’y conformer.

 

Joseph, homme d’espérance

Quelle grâce divine, sinon l’espérance, permettra à Joseph de prendre la route de Bethléem, puis de l’Égypte, puis du retour en Galilée ? Quelle grâce divine pourra lui faire endosser sereinement cette responsabilité inouïe de se voir confier la garde, et l’éducation même, du Fils de Dieu ? L’espérance n’est pas le refuge dans un futur rêvé, c’est la capacité à nourrir des promesses de Dieu son action quotidienne et concrète. L’espérance de Joseph s’exprime dans la confiance de la foi.

 

Joseph, homme de charité

Cette confiance est active et efficace au service de l’amour de Dieu, à travers le service et l’amour de la famille qui lui est confiée. Elle est, plus encore, habitation dans l’amour de Dieu. La charité n’est pas un simple, quoi que parfois laborieux, effort de partage, c’est savoir que tout ce qui m’est donné de l’amour de Dieu est fait pour être offert comme l’amour même de Dieu.

 

Un privilège réservé aux humbles

Mais pour porter sa mission propre, Joseph est pourvu d’un privilège réservé aux humbles, ce privilège désormais offert à qui en demande la grâce : la présence de Jésus et Marie dans sa vie.

Et peut-être, finalement, que tout l’effort de notre carême se résume à cette vigilance : « être avec Jésus » en toute chose, pour porter pleinement et sereinement notre responsabilité de chrétien.

Don Grégoire-Marie


Partager cet article
Repost0
12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 11:23

« Si tu le veux, tu peux me purifier ! » crie le lépreux si monstrueusement atteint dans sa personne… «  Je le veux, sois purifié  », réponds Notre Seigneur.

 

Pour n’être pas toujours exaucés, parfois dans ce que nous estimons être nos plus légitimes demandes, nous en viendrions peut-être à douter que le Seigneur veuille vraiment nous purifier, et finalement qu’il nous veuille du bien. Ne nous laisse-t-il pas endurer divers maux, souffrir de lèpres de différentes natures ? Le disciple n’est pas épargné.

La permanence du Mal, est l’une des objections majeures que rencontre le croyant de la part de ces détracteurs, mais aussi de ce vieux fond d’incroyance qui demeure en lui.

 

Pourtant, si Jésus est Celui que nous révèlent les Évangiles, ce doute n’est pas permis. Alors comment comprendre qu’il ne nous exauce pas toujours ?

 

Avec un peu de recul, nous prenons conscience d’avoir formulé quelques fois des demandes peu orientées vers le vrai bonheur (la Béatitude !) pour lequel nous sommes faits. Jésus nous y conduit. Mais hélas, nous perdons à nos dépens un temps précieux avant de constater ce décalage. Plus que le Bien, nous nous arrêtons souvent à tel ou tel bien. Nous demandons un verre d’eau quand la source intarissable est à côté de nous.

Ce ne sont toutefois pas toujours des futilités que nous demandons. Qui nous libèrera réellement de l’insupportable quand il frappe si cruellement ? La vraie liberté ne se vérifie-t-elle pas précisément là, dans le chaos ?

Voulons-nous comme le lépreux de l’évangile être purifiés plus que tout, afin de n’être plus aliénés par aucun mal mais rendus vraiment libres ? Ce n’est peut-être pas toujours si clair en nous.

La purification que nous offre le Sauveur est le Bien qui ouvre à tous les biens. Il ne s’agit pas tant de nous débarrasser de nos plaies extérieures seulement (ce qui est naturellement à nos yeux le plus important). S’il ne nous donne pas toujours la guérison espérée, il ne nous refuse pas en revanche la pureté intérieure, une sainteté venant de Lui, « le seul Saint », qui nous rend invincibles et capables de tout porter

Quoique frappés par  telle ou telle plaie, les saints eux, ne sont jamais arrêtés dans leur course. Affligés, ils portent non seulement les maux qui devraient les anéantir, mais encore ceux de leurs frères qui n’en peuvent plus. Leur secret ? Qui est touché par le Christ, peut tout !

 

«  Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié ».

Il le veut pour moi, mais moi, ai-je vraiment, pleinement, le désir d’être saint ?

 

Don Régis Sellier

 


Partager cet article
Repost0

 

 

Horaires des messes

Les horaires détaillés sont disponibles sur la page d'accueil ! 

Contact Paroisse