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9 août 2009 7 09 /08 /août /2009 10:35
Dimanche 9 août 2009, 19ème du Temps Ordinaire


"Tous d'un même cœur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères." (Actes 1. 4)

Telle est la dernière mention explicite dans le Nouveau Testament, de Marie, dont on sait qu'après la mort de Jésus, le disciple Jean l'a prise chez lui. Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse. Mais c'est sans doute à Jérusalem qu'elle termine son séjour terrestre. L'événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la résurrection et à l'Ascension du Christ.

Au 6ème siècle, l'empereur de Byzance (Maurice, + en 602), à l'occasion de la bénédiction d'une église, étend à l'ensemble de l'Église byzantine une fête mariale le 15 août, déjà célébrée un peu partout en Orient, et lui donne le nom de Dormition de la Mère de Dieu. Ce n'est qu'en 813 qu'elle est prescrite par un concile tenu à Mayence pour l'empire de Charlemagne. Une nuance peut être notée entre la manière dont l'Orient et l'Occident perçoivent le Mystère : en Orient on parlera plus volontiers de la Dormition de la Mère de Dieu, alors qu'en Occident on est sensible au fait que la Vierge a été enlevée corps et âme au ciel.

 

Le 15 août en France


En 1637, le roi Louis XIII désespérait de ne pas avoir d'enfant, ce qui posait, de plus, un grave problème politique. Il décida donc de consacrer son royaume à la Vierge Marie et qu'il se ferait dans chaque paroisse de son Royaume une procession le 15 août tout cela pour demander la grâce d'avoir un héritier. En 1638 naissait Louis Dieudonné, que nous connaissons mieux sous le nom de Louis XIV. Le vœu de Louis XIII donna une importance accrue à la fête du 15 août e France, où les processions se multiplièrent. Dans le calendrier républicain, ce jour reste férié. Aujourd'hui encore cette journée est l'occasion de nombreuses manifestations religieuses et populaires au cœur de l'été.

En 1950, le pape Pie XII, à l'occasion de l'Année Sainte a voulu donner une définition précise de l'Assomption de Marie. Ce jour-là les chrétiens fêtent à la fois la fin de la vie terrestre (dormition) et l'entrée dans la gloire de Dieu (assomption) de la Vierge Marie. L'Église catholique croit que la Vierge Marie, qui a donné chair au Christ, le verbe fait chair, a été par avance ressuscitée dans son corps. C'est le sens du mot "Assomption" : Marie monte au ciel avec son corps et son âme. Mais l'on sait qu'elle était déjà célébrée partout en Orient. En 1964, dans sa volonté de rénovation de l'Église, le concile Vatican II (1963-1965) a su donner sa place à Marie, en l'intégrant à la réflexion sur l'Église. Marie est à la fois mère et fille de l'Église. Fille de l'Église, parce que, comme créature, elle est sauvée par Jésus. Mère de l'Église, en ce sens qu'elle est modèle de l'Église par sa collaboration à l'œuvre de salut, modèle du cheminement dans la foi.

 

Quel est le sens de cette fête aujourd'hui ?


Un temps pour se retourner vers Jésus et son Père. Aujourd'hui, prendre le temps de s'arrêter à l'occasion de la fête du 15 août peut être une manière de se tourner vers le Dieu de Jésus-Christ avec Marie sa mère. Ce peut être une invitation à retrouver la foi, la confiance qui furent celles de Marie, prier les uns pour les autres, retrouver le regard de Marie, tel que l'évangéliste Luc a su l'exprimer dans le "Magnificat", une invitation à reconnaître avec les croyants que le ciel et la terre, le monde de Dieu et le monde des hommes sont liés d'une alliance voulue par Dieu, que Jésus, fils de Marie a renouvelée, et dans laquelle chacun peut entrer s'il le désire.

Tel est le sens du baptême, l'entrée dans la Vie avec Dieu.

 

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 11:06
Dimanche 26 juillet 2009 - 17ème du Temps Ordinaire


Il est parfois plus difficile de se faire aider que d'aider : reconnaître que nous avons besoin des autres nécessite une bonne dose d'humilité et de simplicité.


Aimer c'est donner, tout le monde le sait. Mais on oublie parfois que c'est aussi recevoir, parce que cela semble trop peu coûteux pour constituer une preuve d'amour.

"Je voudrais bien un coup de main, justement. Et je vous garantis que cela ne me demanderait aucun effort d'accepter de me faire aider !" Aucun effort ? Pas si sûr ! Car nous ne savons pas toujours demander de l'aide, ni accepter celle que l'on nous offre spontanément : "Tu es trop petit, tu ne sauras pas faire", affirmons-nous à notre benjamin, qui s'en va découragé. Et à une amie de passage : "Reste assise ! Tu es là pour te reposer".


Quand on ne nous aide pas, ou pas assez, nous savons râler, en général, nous fâcher, ou souffrir en silence avec un air de victime résignée (c'est selon le caractère de chacun). Mais il nous est plus difficile d'exprimer clairement et simplement nos souhaits. Nous voudrions que les autres devinent ce que nous attendons d'eux.


Une des erreurs les plus fréquentes, dans un couple, dans une famille, un groupe d'amis, c'est de croire que l'affection permet de lire dans les pensées des autres.

"Je finis par détester les grandes tablées de vacances, avec tout ce que cela représente de courses à faire, de cuisine, de vaisselle." Oui, mais comment le dire à la famille, aux invités ? Nous n'osons pas reconnaître les limites de notre dévouement et de notre patience, nous nous faisons un devoir d'assurer à chacun des journées d'insouciance, quitte à prendre toutes les charges sur nos épaules.


Le Seigneur, pourtant, nous montre le chemin. Lui qui est le Tout-Puissant, le Créateur et le maître de toute chose, a voulu avoir besoin d'aide. Il s'est fait petit enfant, entièrement dépendant de ses parents ; Il a demandé à boire à la Samaritaine, et à manger au jeune garçon de la Multiplication des pains ; même au grand moment de sa Passion, Il a accepté l'aide de Simon de Cyrène pour porter sa croix. Il s'est fait pauvre, pour que nous puissions Lui venir en aide. Il s'est fait homme, pour qu'en secourant nos frères nous Le secourions, Lui : "J'avais faim, j'avais soif, j'étais en prison, nu, malade, étranger..." Il aurait pu se passer de nous, mais Il a choisi d'en avoir besoin : Il savait qu'il n'y avait pas de meilleur moyen de nous montrer à quel point nous sommes importants pour Lui et combien Il nous fait confiance.


Pourquoi a-t-on parfois du mal à se faire aider ? Toutes sortes de raisons - plus ou moins liées entre elles - peuvent entrer en jeu.

D'abord, les difficultés de communication évoquées plus haut. Ensuite, le manque de confiance en soi : ceux qui m'aident vont forcément voir que je ne fais pas tout parfaitement, ils vont peut-être me juger, me critiquer ; c'est particulièrement vrai si l'opinion des personnes en question me tient à cœur - parents ou beaux-parents, par exemple. Demander de l'aide, c'est aussi renoncer à dominer la situation, à tout diriger ; c'est reconnaître que je ne suis pas tout-puissant et que j'ai besoin des autres. Et accepter les autres tels qu'ils sont, non tels que je voudrais qu'ils soient : ils ne vont pas m'aider en se mettant à mes ordres comme des esclaves, mais en m'apportant leur personnalité propre ; avec des richesses qui me déconcertent peut-être et des limites qui peuvent m'agacer. Travailler avec autrui demande plus de patience que de tout faire tout seul.


Tendre la main vers l'autre, pour lui demander de l'aide - quelle que soit cette aide : un coup de main pour réparer la tondeuse, ou un service plus important - est une manière très belle de le mettre en valeur, de le hausser à ses propres yeux en lui montrant notre estime.

Christine Ponsard

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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 11:03

Caritas in Veritate, 3ème encyclique du pape Benoît XVI, a été signée le 29 juin 2009, en la fête de Saint Pierre et Saint Paul. Publiée le 7 juillet, elle reprend les sujets sociaux de Populorum Progressio (écrite par Paul VI en 1967). Elle présente certains aspects du développement durable dans le respect de la dignité de l'homme.

 

RESUME DE L'ENCYCLIQUE (2ème partie)


Le développement des peuples, les droits et les devoirs face à l'environnement constituent les arguments du quatrième chapitre. Les gouvernements et les instances internationales ne peuvent négliger l'objectivité et l'intangibilité des droits, d'autant plus importantes qu'elles sont liées à la croissance démographique. Et puis la sexualité se devant pas se "réduire à l'hédonisme et à la distraction", les états sont "appelés à appliquer des politiques mettant la famille au centre" de l'attention sociale. Plus généralement, l'économie a besoin d'éthique pour bien fonctionner, "mais d'une éthique respectant la personne dont la centralité doit être la référence de toute action de développement, notamment en matière de coopération internationale. Les organismes internationaux ont le devoir de s'interroger sur l'efficacité de structures spécialisées, souvent trop coûteuses". Puis le Pape évoque la question énergétique. L'accaparement des richesses naturelles par certains états ou groupes de pouvoir constituent "une grave entrave au développement des pays pauvres. Les sociétés avancées peuvent et doivent diminuer leurs besoins en énergies et accroître la recherche des énergies renouvelables".


Au chapitre suivant, Benoît XVI aborde la question de la collaboration. "Le développement des peuples dépend avant tout de la conscience d'être une seule famille humaine", d'où le rôle que le christianisme est en mesure de jouer en insistant sur un développement qui n'est "possible que si Dieu a sa place dans la sphère publique". Puis il évoque le principe de subsidiarité qui aide la personne "dans l'autonomie des corps intermédiaires", puisqu'il est "la meilleure antidote contre l'assistancialisme et le meilleur agent d'humanisation de la globalisation". Le Pape encourage les pays riches à destiner une plus grande partie de leur PIB au développement, dans le respect des engagements. Mais il faut aussi un plus large accès à l'éducation, au développement des personnes, car céder au relativisme est un appauvrissement assuré, qui s'exprime jusque dans la perversité du tourisme sexuel. "Il est désolant de constater que ceci se développe souvent avec l'aval des pouvoirs publics locaux". Enfin, il cite les phénomènes migratoires pour rappeler que chaque personne migrante dispose de tous les droits humains, lesquels doivent être strictement respectés, et place cet argument dans le contexte plus large de la nécessaire réforme de l'ONU comme "de l'architecture économique et financière mondiale".


L'ultime chapitre de l'Encyclique traite du développement des peuples face à la technologie, et met en garde contre la tentation prométhéenne pour laquelle "il serait possible de refonder l'humanité grâce aux prodigues technologiques", alors que la technologie ne dispose pas de la liberté absolue. Le combat culturel entre absolutisme technologique et responsabilité morale de l'homme a pour champ d'action premier la bioéthique. La raison sans la foi est condamnée à se réduire à l'illusion de la toute puissance. "La question sociale anthropologique alors que la recherche au moyen d'embryons, ou la clonation, sont développées par une culture qui pense avoir dévoilé tout mystère". Benoît XVI craint une "planification eugéniste des naissances, affirmant en conclusion que le développement humain "a besoin de chrétiens tournés vers Dieu, priants, remplis d'amour et de pardon, de renoncement et d'accueil de l'autre, de justice et de paix".

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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 22:52

Caritas in Veritate, 3ème encyclique du pape Benoît XVI, a été signée le 29 juin 2009, en la fête de Saint Pierre et Saint Paul. Publiée le 7 juillet, elle reprend les sujets sociaux de Populorum Progressio (écrite par Paul VI en 1967). Elle présente certains aspects du développement durable dans le respect de la dignité de l'homme.

 

RESUME DE L'ENCYCLIQUE (1ère partie)


Dans l'introduction, Benoît XVI rappelle que la charité est la voie royale de la doctrine sociale de l'Eglise, même si elle risque d'être mal comprise et non incluse dans le bagage éthique. Or, "un christianisme de charité sans vérité risque de n'être qu'un catalogue de bons sentiments, utiles pour la vie sociale mais marginaux. Le développement a besoin de la vérité" et le Pape retient deux critères d'action morale provenant du concept de charité dans la vérité. La justice et le bien commun. Tout chrétien est appelé à la charité y compris dans son rôle social".

 

Le premier chapitre reprend le message de l'Encyclique Populorum Progressio et réaffirme l'importance fondamentale de l'Evangile pour une société de liberté et de justice. "La foi traite du développement sans s'appuyer sur des privilèges ou un pouvoir...mais sur le Christ seulement. Les causes du sous-développement ne sont pas que matérielles". Elle découlent aussi d'un manque de fraternité entre les personnes et les peuples. Le développement est le thème développé par le second chapitre. "La recherche du seul profit comme but épuise la richesse et crée la pauvreté". Ainsi une finance largement spéculative est-elle une des causes du mauvais développement. Les flux migratoires, "souvent provoqués puis mal gérés, ainsi que l'exploités sans règle des ressources de la terre aggravent le phénomène. Face à ces problèmes entremêlés, le Pape propose une nouvelle vision humaniste et l'élaboration d'un plan de développement nouveau, car la croissance de la richesse mondiale en termes purement absolus ne fait qu'accroître les inégalités, que créer de nouvelles pauvretés".

 

Au plan culturel, des interactions ouvrent de nouvelles perspectives de dialogue, mais non sans risques, un éclectisme culturel dans lequel les cultures seraient d'égale valeur, un abaissement de la culture à n'importe quel style de vie. Quant au scandale de la faim, il appelle une juste réforme agraire dans les pays en voie de développement. Puis le Saint-Père souligne que le respect de la vie ne saurait d'aucune façon être séparé de la question du développement. "Lorsqu'une société tend à mettre en doute la sacralité de la vie et à envisager sa suppression pour ne pas avoir à assumer le service de l'homme", elle trahit le développement dans la vérité. Cette tendance peut aller jusqu'à la négation du droit à la liberté religieuse, une violence qui culmine également dans le terrorisme d'inspiration fondamentaliste.

 

Le troisième chapitre est réservé au thème fraternité, développement économique et société civile. Il s'ouvre par l'éloge du don, souvent mal perçu "à cause d'une vision de la vie comme spécifiquement productive et utilitaire. Le développement selon Benoît XVI, qui "doit être vraiment humain, doit donner sa place au principe de gratuité". En matière de marché, la logique mercantile doit être "soumise à la perspective du bien commun, ce qui est de la responsabilité première de la classe politique". L'Encyclique Centesimus Annus affirme la nécessité d'un système fondé sur le marché, l'état et la société, et tendant à une civilisation de l'économie. On manque encore des principes d'une économie solidaire alors que le marché et la politique ont besoin d'acteurs formés à la solidarité. La globalisation ensuite ne doit pas être comprise comme un simple processus socio-économique, d'autant qu'elle a besoin "d'une orientation culturelle personnelle comme communautaire, ouverte à la transcendance et capable de se corriger".

 

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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 10:52
Dimanche 5 juillet 2009 - 14ème du Temps Ordinaire

- Vous voilà, mon Dieu. Vous me cherchiez ?
Que me voulez-vous ? Je n'ai rien à vous donner.
Depuis notre dernière rencontre, je n'ai rien mis de côté pour vous.

Rien... pas une bonne action. J'étais trop lasse.
Rien... pas une bonne parole. J'étais trop triste.
Rien que le dégoût de vivre, l'ennui, la stérilité.
- Donne !

 

- La hâte, chaque jour, de voir la journée finie, sans servir à rien.
Le désir de repos loin du devoir et des oeuvres,
le détachement du bien à faire,
le dégoût de Vous, ô mon Dieu !
- Donne !

 

- La torpeur de l'âme, le remords de ma mollesse
et la mollesse plus forte que le remords...
- Donne !

 

- Le besoin d'être heureuse, la tendresse qui brise,
la douleur d'être moi sans secours...
- Donne !

 

- Des troubles, des épouvantes, des doutes...
- Donne !

 

- Seigneur ! Voilà que, comme un chiffonnier,
Vous allez ramassant des déchets, des immondices.
Qu'en voulez-vous faire, Seigneur ?

- Le Royaume des Cieux.

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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 10:49
Dimanche 28 juin 2009 - 13ème du Temps Ordinaire

Dans sa Lettre aux prêtres, publiée à l’occasion de l’ouverture de l’Année sacerdotale, Benoît XVI remercie ceux d’entre eux – de loin les plus nombreux – qui sont restés courageusement fidèles à leur vocation. N’ayons rien de plus pressé que de nous associer à cette gratitude.


Que deviendrions-nous, nous, les laïcs, sans nos pasteurs ? Des brebis sans berger… ayant vite fait de retourner au paganisme le plus primitif : « Laissez une paroisse vingt ans sans prêtre : on y adorera les bêtes », disait le Curé d’Ars. La déchristianisation d’aujourd’hui, qui n’a rien à envier à celle que saint Jean-Marie Vianney trouva en arrivant à Ars, nous donne de vérifier sa prédiction à longueur de journée…


Et comment remercier nos prêtres ? Un simple « merci » n’est jamais superflu, mais un peu court pour une vie totalement donnée. Les entourer discrètement, les recevoir dans nos foyers tout en respectant leurs temps d’intimité et de repos, les soulager autant que possible de certains fardeaux paroissiaux, tout cela tombe sous le sens.


Cependant, une autre attente habite un cœur sacerdotal. Certes, la joie de nos prêtres tient d’abord à leur intimité avec Jésus et au don total qu’ils font d’eux-mêmes – une joie que rien ni personne ne pourra leur enlever. Mais elle dépend aussi de la croissance dans l’amour du Christ des fidèles qui leur sont confiés – donc de notre fidélité aux sacrements, canaux de la grâce, dont ils sont les ministres. À commencer par l’eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne – j’allais écrire « évidemment », mais les statistiques des « messalisants » ne plaident guère en faveur de cette évidence.


Quant au sacrement de réconciliation, il est déserté. La confession est pourtant « une exigence intime de la présence eucharistique », comme l’écrit aux prêtres Benoît XVI, en demandant que ce sacrement soit remis « au centre » des préoccupations pastorales ; il l’était suprêmement pour le Curé d’Ars.


L’Année du prêtre, telle que l’a voulue le pape, est aussi l’occasion d’approfondir ce que l’Église dit du sacerdoce ministériel et de ses conditions d’exercice.


L’incompréhension que répercute le dernier sondage publié à ce sujet par La Croix (18 juin) est abyssale : les trois quarts des catholiques pratiquants interrogés se disent favorables au mariage des prêtres, et les deux tiers à l’accession des femmes à la prêtrise. C’est totalement méconnaître deux mille ans de tradition apostolique et d’enseignement magistériel. Revenons aux sources !


Philippe Oswald
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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 10:40
Dimanche 21 juin 2009 - 11ème dimanche du Temps Ordinaire


Après une fructueuse année Saint-Paul, dont nous célébrons, en juin, dans les diocèses l’heureuse conclusion, le Saint-Père nous fait le cadeau d’une année sacerdotale. Merci à lui infiniment !


L’image des prêtres est tellement galvaudée à travers le prisme médiatique et culturel particulièrement réducteur !

Le ministère presbytéral est fortement exposé au cœur des mutations de la société et de l’Eglise. Il est extrêmement précieux qu’une année de prière, de  réflexion et d’action soit promue, à l’échelle universelle, afin de parler avec justesse de ce don ineffable.

Prier pour les prêtres. Les aimer. Leur donner occasion de témoigner sur ce qui fonde leur vie. Redire à quel point le sacerdoce commun des baptisés ne peut être déployé s’il ne s’abreuve au sacerdoce ministériel. Redire combien ce sacerdoce ordonné n’est rien s’il n’est greffé sur l’Unique Pasteur. Une année sacerdotale qui suscite la confiance !  Donatrice de souffle dans les communautés chrétiennes. Féconde en vocations prêtes à s’éveiller si l’on veut bien intercéder pour elles et les accompagner vers leur maturité.

Benoît XVI nous offre d’ancrer les initiatives de cette année nouvelle dans l’impressionnante figure sainte d’un humble curé de paroisse. Redécouvrir Saint Jean-Marie Vianney. Non par clichés erronés. Mais en méditant sa vocation saisie par la Miséricorde du Christ afin de se consacrer tout entier à signifier cet Amour auprès de ses frères.

 

Nos diocèses vivront intensément cette année de grâce. Les ordinations seront célébrées avec ferveur. Puissent nos prêtres renouveler leur être et leur ministère. Puissent toutes les autres vocations complémentaires de l’Eglise s’en trouver grandies. Puissent les futures vocations sacerdotales éclore avec confiance.

 

Mgr Bernard Podvin, Porte parole de la Conférence des Evêques de France.

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 10:24
Dimanche 14 juin - Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ


Benoît XVI ouvrira vendredi l'Année sacerdotale en ce 150 anniversaire de la mort de saint Jean-Marie Vianney (dit le Saint Curé d'Ars, né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, et mort le 4 août 1859 à Ars-sur-Formans).

 

Le pape Benoît XVI ouvrira l'année sacerdotale le vendredi 19 Juin 2009, en la fête du Sacré-Cœur, journée annuelle de prière pour la sanctification des prêtres.

Commencée par les vêpres en la basilique Saint-Pierre de Rome, en présence des reliques du curé d'Ars apportées, par Mgr Guy Bagnard, évêque de Belley-Ars, elle s'achèvera le 19 juin 2010 par une rencontre sacerdotale mondiale, Place Saint Pierre.

"Fidélité du Christ, fidélité du prêtre", tel est le thème de cette année, durant laquelle Benoît XVI proclamera saint Jean-Marie Vianney patron de tous les prêtres, et non plus des seuls curés.

***

Le pape Benoît XVI recevait en audience le 6 juin dernier des professeurs et des élèves du Séminaire pontifical français de Rome, à l’occasion du passage de tutelle entre la Congrégation du Saint-Esprit, qui en a eu soin depuis la fondation, et la Conférence Episcopale de France, qui en assume désormais la direction et dans son discours, le pape rappelait qu'"à la veille du début de l’Année sacerdotale, au nouveau groupe de prêtres formateurs réunis par la Conférence des évêques de France, il est donné, « comme à toute l’Église, la possibilité de scruter plus profondément l’identité du prêtre, mystère de grâce et de miséricorde" et Benoît XVI citait le Cardinal Suhard et évoquait la figure du saint Curé d’Ars, avec le vœu d’un "appel vocationnel pour de nombreux jeunes chrétiens de France qui désirent une vie utile et féconde pour servir l’amour de Dieu".

Benoît XVI a aussi souligné que « la tâche de former des prêtres est une mission délicate. La formation proposée au séminaire est exigeante, car c’est une portion du peuple de Dieu qui sera confié à la sollicitude pastorale des futurs prêtres, ce peuple que le Christ a sauvé et pour lequel il a donné sa vie. Il est bon que les séminaristes se souviennent que si l’Église se montre exigeante avec eux, c’est parce qu’ils devront prendre soin de ceux que le Christ s’est si chèrement acquis ». Se référant ensuite aux nombreuses aptitudes demandées aux futurs prêtres, le Saint-Père a souligné que pour obtenir ces vertus, « les candidats au sacerdoce doivent pouvoir non seulement en être les témoins chez leurs formateurs, mais plus encore ils doivent pouvoir être les premiers bénéficiaires de ces qualités vécues et dispensées par ceux qui ont la charge de les faire grandir.… Qui reçoit charge de discernement et de formation doit se rappeler que l’espérance qu’il a pour les autres, est en premier lieu un devoir pour lui-même ».

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7 juin 2009 7 07 /06 /juin /2009 10:50
Dimanche 7 juin 2009 - Solennité de la Saint Trinité

Le rapprochement facile qui amène aujourd’hui à parler de trois « religions monothéistes » à propos du judaïsme, du christianisme et de l’islam n’est pas sans danger : il peut nous amener à penser que la Trinité ne serait qu’une variante possible sur le fond d’une croyance fondamentale au Dieu unique. Libre aux chrétiens de se représenter Dieu à la façon d’une famille où l’amour fait l’unité, mais là ne serait pas l’essentiel. Avec les juifs et les musulmans, le dogme nous séparerait, mais la foi « monothéiste » nous unirait. Là-dessus, il y aurait bien des choses à redire. On ne va pas nier que la foi en un Dieu unique est un formidable progrès pour l’humanité et l’on ne peut que se réjouir de voir des hommes rejeter le vieux paganisme idolâtre pour adhérer à Celui qui dépasse tout et qui, nécessairement, est unique.

Mais cela n’est que la moitié du chemin. L’idolâtrie ne réside pas seulement dans le nombre. Il y une manière idolâtrique de se représenter le Dieu unique. Difficile pour les hommes d’imaginer l’unicité de Dieu autrement que selon le schéma du pouvoir personnel : un seul siège en haut de la pyramide, et il n’a de compte à rendre à personne. « Je suis maître de moi comme de l’Univers » déclare Auguste dans Cinna de Corneille. Tout partage, toute relation même, seraient une atteinte à la souveraineté absolue de celui qui trône au dessus de tout et qui existe avant tous les autres.

La Trinité que le Christ nous révèle, non par des déclarations mais en la « jouant » sur le théâtre de notre humanité, bouscule profondément cette manière de concevoir Dieu. La souveraineté divine n’est pas moindre en étant partagée par les Trois qui sont Dieu. La relation en Dieu n’est pas un accident, elle est au cœur de la divinité. Dieu est si peu maître de lui-même qu’il est « amour », sortie de soi, extase, quête de l’autre : « le Père est en moi et je suis dans le Père » dit Jésus.

Le Dieu personnel que nous adorons n’est pas un grand « moi », un sujet dilaté à l’infini, qui surplomberait le monde de toute son Intelligence et nous ferait face de façon écrasante. C’est le brasier mystérieux où flamboient les relations du Père et du Fils dans l’unité du Saint Esprit. Chacun est « personne », mais à sa façon : si Jésus a voulu prendre une individualité au milieu de nous, il est bien le seul, le Père et l’Esprit échappent à jamais à toute prétention qu’on aurait de les saisir comme des « sujets » psychologiques, dotés de facultés à la manière humaine. Ils sont des pôles de relation, chacun est une manière d’être inimitable, c’est tout ce qu’on peut en dire. Ils ne se définissent pas par rapport à nous, même pas de façon négative (l’expression de « Tout Autre » lancée par Karl Barth laisse elle-même à désirer).

Jésus nous dit bien que « celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas non plus le Père qui l’a envoyé » (Jean 5,23). Couper le Dieu Père de son Fils éternel, c’est se résigner à ne voir la paternité divine que par rapport à nous, donc en un sens extrêmement pauvre : une manière de dire que la Créateur prend soin de son œuvre. Alors que l’on pourrait entrer dans le mystère incroyable du Dieu Père et Fils : cette plénitude qui vient tout entière du Père mais qui s’ouvre pour son Fils unique et lui fait une place égale à lui. Et on a encore rien dit du Saint Esprit, qui est ouverture au sein même de cette ouverture...

Croyons-en l’Église, seule la Trinité respecte la vraie grandeur de Dieu. C’est bien pourquoi elle a suscité d’étonnantes préparations, des pressentiments nombreux, même en dehors du christianisme. Le judaïsme l’a frôlé dans sa mystique (ce que nous appelons la kabbale) et il n’est pas sûr que certaines expressions fortes de la croyance musulmane ne s’en soient pas nourries, même à leur insu. Ne méconnaissons pas notre trésor.

Par le Père Michel GITTON

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 10:26
Dimanche 24 mai 2009 - 7ème Dimanche de Pâques


L'histoire commence un vendredi après-midi, alors que tu es dans ta voiture et que tu rentres à la maison. Tu entends, à la radio, une nouvelle ... En un petit village très éloigné, trois personnes sont mortes d'une grippe jusqu'alors inconnue. Tu ne portes pas vraiment attention et tu mets un disque compact.

Le lundi matin, la radio annonce que ce ne sont plus trois personnes d'un petit village, mais 30 000 personnes qui sont mortes, en Inde.

Le mardi, à la une de tous les journaux, on annonce qu'il n'y a pas seulement 30 000 personnes qui sont mortes en Inde, mais une multitude d'autres, au Pakistan, en Afghanistan, en Iran. Tout le monde en parle, désignant cette grippe sous le nom d'"influence mystérieuse" et l'on commence à se poser la question: "Comment va-t-on contrôler cette influence mystérieuse ?"

Au bulletin de nouvelles qui suit, il est annoncé que l'Europe ferme ses frontières et ne permettra à aucun voyageur d'entrer sur le Continent en provenance de tout pays où l'influence mystérieuse aurait frappé. C'est la panique, en Europe. Les médias racontent que cette maladie est longtemps silencieuse et qu'une fois la maladie déclarée, il nous reste une semaine à souffrir atrocement, puis on meurt. L'Angleterre annonce qu'elle ferme ses frontières.

Le Président des États-Unis annonce que ses frontières seront fermées à l'Europe et à l'Asie, et ce, jusqu'à ce que l'on ait trouvé remède. Le lendemain, les gens vont à l'église, prier que les chercheurs soient inspirés à trouver le bon remède.

Peu de temps après, la radio annonce que deux citoyens de New York ont contracté la maladie. Il semble maintenant que la maladie a gagné le monde entier. Les scientifiques continuent de chercher un antidote, sans succès.

Puis arrive une nouvelle inespérée: L'on a déchiffré le code ADN du virus, ce qui permettra d'élaborer enfin un antidote ! Il n'y a plus qu'à identifier un individu qui n'a pas été infecté par le virus. Donc, en tous les pays, on demande aux citoyens de se présenter à l'hôpital le plus près, pour réaliser des analyses sanguines.

Alors ton épouse et toi vous rendez à l'hôpital, avec votre fils. Dans la salle d'attente, tout le monde se demande si c'est la fin du monde. Un préposé appelle soudain un nom et ton fils te dit: "Papa, il a appelé mon nom !" Avant que tu aies le temps de réagir, ton fils est parti avec des infirmiers. Tu leur cries : "Attendez !" mais les infirmiers te répondent que ton fils a peut-être le type de sang qu'il faut, du sang propre, non contaminé. Cinq minutes plus tard, les médecins sortent de la salle d'examen en pleurant de joie. C'est la première fois depuis une semaine que tu vois quelqu'un rire. Le médecin s'approche de toi et te dit: "Dieu merci, le sang de votre fils est parfait et il va pouvoir servir à élaborer un antidote."

La nouvelle se répand. Tout le monde pleure de joie. Le médecin vous prend à part, toi et ton épouse, et vous dit: "Nous ne savions pas que le donneur serait un enfant; nous avons besoin de votre signature pour utiliser son sang." En lisant le document, vous remarquez que la quantité de sang n'est pas précisée. Alors vous demandez au médecin quelle quantité de sang il faudra prélever. D'un ton grave, le médecin répond que l'on aura besoin de tout son sang. Vous n'en croyez pas vos oreilles, alors vous protestez, mais, mais, ne pourrait-on faire une transfusion ?? Le médecin répond que votre enfant est le seul donneur admissible et qu'il n'y a pas d'autre choix, que cette cure servira à sauver le monde entier. Alors, consternés, tremblants, vous signez la formule de consentement.

La semaine suivante, le jour des funérailles de ton fils, certains font la grasse matinée, certains vont se promener ou voir un match de football. Ceux qui sont présents à la cérémonie ont un sourire embarrassé. Tu voudrais sortir en hurlant :  "Mon fils a donné sa vie pour vous et c'est tout ce que ça vous fait ?"

Parfois, c'est ce que Dieu voudrait nous dire: "Mon fils a donné sa vie pour vous et vous n'avez pas encore compris à quel point je vous aime !"

Il est étrange de voir à quel point il est si simple pour les gens d'ignorer Dieu, ensuite ils se demandent pourquoi le monde va mal.

On croit tout ce que les journaux et la télévision nous racontent, mais on doute de la Parole de Dieu.

On passe notre vie à accumuler des biens terrestres et trop peu de temps à chercher les trésors célestes. Il y a des gens qui disent "Je crois en Dieu" et qui démontrent, ensuite, par leurs actes, qu'ils le Le suivent pas.

On retransmet une multitude de courriels de blagues, mais quand on en reçoit un qui parle de Dieu, on hésite, devrais-je le transmettre ou l'effacer ?

On parle très librement de choses vulgaires, obscènes ou blasphématoires, mais dans les écoles et dans les lieux de travail, sitôt que quelqu'un parle de Dieu, il se fait regarder de travers.

On se préoccupe terriblement de ce que les créatures (les humains) pensent de nous, mais si peu de ce que Dieu pense de nous.

Peut-être qu'au fond, on est juste lâche, mais Celui qui a donné tout Son sang pour nous, Lui, s'Il avait été lâche, nous ne serions pas ici aujourd'hui.

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