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15 avril 2007 7 15 /04 /avril /2007 10:03
15 avril 2007 - 2ème dimanche de Pâques
Dimanche de la Miséricorde Divine
Dimanche de Quasimodo


Exhortation aux candidats :

Non, le dimanche n’est pas un jour comme les autres !

 

            Malgré des dérogations qui sont souvent données sans réelle logique, mais qui, par définition, demeurent exceptionnelles ou pour le moins limitées, le dimanche, littéralement « jour du Seigneur »- nous paraît conserver encore sa caractéristique de journée non assujettie au travail. Aller plus loin en dépassant le stade de la dérogation, comme le souhaiteraient certains sénateurs UMP (par un projet de Loi déposé au Sénat en juillet 2006) et certains députés du même parti, marquerait le début de l’alignement du dimanche sur les autres jours de la semaine.

            Cela porterait en particulier une très grave atteinte contre le christianisme qui célèbre en ce jour la Résurrection du Christ, affirmation centrale de sa foi ; et, d’une façon plus générale, remettrait en cause le nécessaire équilibre du corps, de l’esprit et de l’âme tel que façonné au cours des siècles : comment revendiquer l’exception culturelle française et, dans le même temps, méconnaître l’exception culturelle du dimanche puisqu’à l’évidence, pour le croyant comme pour le non croyant, notre dimension culturelle ne saurait s’abstraire de sa composante spirituelle ?

            De plus, supprimer le jour chômé du dimanche au profit d’un jour aléatoire, c’est rendre plus difficiles encore le regroupement des familles, les rencontres amicales ou associatives ainsi que toutes les activités non assujetties à la société marchande. Ce serait aussi accroître une tension en regard de la nécessité de préserver les rythmes naturels de l’homme : ce que tant de familles ressentent comme une épreuve tout au long de la semaine ne connaîtrait même pas un répit de 24 ou 48 heures comme c’est le cas aujourd’hui ? Et tout cela au profit de quoi : de l’argent!

            Ce serait mentir que d’invoquer le pluralisme religieux de la France actuelle comme une raison de changement : Chrétiens, Juifs et Musulmans savent chacun de leur côté l’importance de consacrer un jour à Dieu, et même si, dans l’idéal, chacun de ces groupes pourrait souhaiter que ce soit le sien, aucun d’entre eux ne serait heureux de voir la société tourner encore plus le dos au principe d’une référence à la spiritualité, à la vie de famille ou à toute activité qui permette l’évasion du labeur quotidien.

            En fait, le respect du dimanche comme jour chômé est plus important qu’il n’y paraît à première vue : il symbolise le respect de l’homme et de la femme, et bien évidemment beaucoup plus pour le christianisme dont se réclame la majorité des Français. En scrupuleuse application de l’article 2 de la Constitution –« la France respecte toutes les croyances »- une République vraiment laïque ne saurait ni l’ignorer, ni s’en abstraire.

            C’est pourquoi nous attendons de chaque candidat à la magistrature suprême une claire prise de position sur cette question qui n’est en rien anodine, car il en va aussi de l’équilibre de notre société.

 

Michel Viot, prêtre du diocèse de Blois

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8 avril 2007 7 08 /04 /avril /2007 16:28
    Le Christ est ressuscité, Alleluia !

Bonnes et saintes fêtes de Pâques à tous !
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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 10:03

18 mars 2007 - 4ème Dimanche de Carême

"Ci-joint dix règles pour un bon Carême. Mais elles ne signifient rien, si elles ne nous rapprochent pas de Dieu et des hommes. Ou si elles nous rendent tristes. Ce temps doit nous rendre plus légers et plus joyeux."

 

Par le Cardinal Godfried DANNEELS 

 

 

 

1-     Prie. Chaque matin le Notre Père, et chaque soir le Je vous salue Marie.

2-     Cherche dans l'Evangile du dimanche une petite phrase que tu pourras méditer toute le semaine.

3-     Chaque fois que tu achètes un objet dont tu n'as pas besoin pour vivre – un article de luxe –, donne aussi quelque chose aux pauvres ou à une œuvre. Offre-leur un petit pourcentage. La surabondance demande à être partagée.

4-     Fais chaque jour quelque chose de bien pour quelqu'un. Fais-le avant qu'il ou elle ne te le demande.

5-     Lorsque quelqu'un te tient un propos désagréable, n'imagine pas que tu dois aussitôt lui rendre la pareille. Cela ne rétablit pas l'équilibre. En fait, tu tombes dans l'engrenage. Tais-toi plutôt une minute, et la roue s'arrêtera.

6-     Si tu zappes depuis un quart d'heure sans succès, coupe ta télé et prends un livre. Ou parle avec ceux qui habitent avec toi : il vaut mieux zapper entre humains, et cela marche sans télécommande.

7-     Durant le Carême, quitte toujours la table avec une petite faim. Les diététiciens sont encore plus sévères : fais cela toute l'année. Une personne sur trois souffre d'obésité.

8-     "Par-donner" est le superlatif de donner.

9-     Tu as déjà si souvent promis d'appeler quelqu'un par téléphone ou de lui rendre visite. Fais-le finalement.

10- Ne te laisse pas toujours prendre aux publicités qui affichent un réduction. Cela coûte en effet 30% moins cher. Mais ton armoire à vêtements bombe et déborde également de 30%.

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3 avril 2007 2 03 /04 /avril /2007 09:56

Je sais bien que nous sommes déjà le mardi de la Semaine Sainte, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Je vais donc mettre en ligne aujourd'hui et dans les jours qui viennent les textes de réflexion qui ont rythmé notre Carême 2007. Pour certains, ce sera une relecture, pour d'autres une découverte !

Ensuite, j'essaierai d'être plus régulier, avec au moins 1 post par semaine...

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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 09:47

1er avril 2007 - Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur.

 

Personne n'a oublié le sourire de cette fillette de 11 ans, enlevée, violée et tuée en juin 2004. En cette Semaine Sainte et à la veille du procès de son assassin présumé, sa famille appelle au soutien de la prière. L'homélie de l'abbé Christian Gouyaud, lors des funérailles de Jeanne-Marie, le 31 juillet 2004, garde toute son actualité mystique et prend un relief particulier à la veille de ce Vendredi Saint.

 

"Puisque les mots humains sont impuissants à traduire le drame, essayons de nous en tenir surtout et avant tout à la Parole même de Dieu, en recourant aussi à quelques images.

[…] La seconde image est celle de Jésus supplicié, avec en surimpression l'image de Jeanne-Marie torturée. Il est clair que notre foi est plongée dans un désarroi profond alors que nous esquissons la question : pourquoi Dieu permet-il cela ? […] Mais il nous est donné de regarder Jésus sur la Croix. Il y a d'un coté Jésus qui prend sur lui nos souffrances, et il y a d'un autre coté Jésus qui appelle mystérieusement certains d'entre nous à prendre part à ses propres souffrances. Il y a d'une part Jésus qui porte notre croix, et il y a d'autre part Jésus qui nous invite à porter sa Croix. Il y a Jésus qui nous sauve, et il y a Jésus qui nous invite à coopérer au Salut du monde.

[…] Nous croyons qu'après avoir été associée de façon si intime à la Passion du Christ, Jeanne-Marie participe désormais à sa Résurrection. […] Nous croyons en la parole du Seigneur qui se suffit à elle-même : "Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais". (Jn 11, 25-26).

C'est là notre espérance ; c'est là notre consolation. Donne-lui, Seigneur, le repos éternel. Le repos éternel, ce n'est pas l'inertie perpétuelle. Au ciel, dans la joie de Dieu, nous serons toujours en acte d'aimer. Et le sourire de Jeanne-Marie à jamais retrouvé.

 

Une immense chaîne de prières.

La troisième image est celle d'une immense chaîne de prières, avec Jeanne-Marie au cœur de cette ronde mystique. Tout le monde a prié pour Jeanne-Marie et pour votre famille, avec Jeanne-Marie et avec votre famille […]. C'est la grâce mystérieuse de cet évènement : l'unanimité dans la prière et la compassion (cf. 1P 3, 8). Je vous en supplie tous, mes frères, ne gâchons pas cette grâce insigne du calvaire de Jeanne-Marie : grâce de l'unanimité dans la prière et la compassion par-delà la diversité des expressions légitimes de la même foi chrétienne, ne cédons pas un centimètre au démon diviseur qui excelle à réduire la catholicité à des chapelles partisanes.

Nous associons à cette célébration la mémoire des deux "sœurs" de Jeanne-Marie : Julie et Edwige [assassinées après Jeanne-Marie, ndlr]. Et, parce que nous sommes chrétiens, nous demandons aussi la grâce de pouvoir étendre cette compassion jusqu'au persécuteur, quel qu'il soit, de Jeanne-Marie. Que justice soit faite, c'est nécessaire à tous égards. Mais nous devons essayer d'aller plus loin : Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de votre Père qui est aux cieux […] (Mt 5, 44-45).

J'ai reçu hier une lettre du Pérou, d'une jeune Alsacienne qui se dévoue dans un bidonville. Concernant le bourreau de Jeanne-Marie, quel qu'il soit, elle m'écrit : "Je veux prier pour cet homme et pour sa conversion, sa repentance et sa demande de pardon, et je demande au Seigneur de m'aider à lui pardonner, mais j'ai encore du mal."

Amen."

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11 mars 2007 7 11 /03 /mars /2007 15:27

11 mars 2007 - 3ème dimanche de carême.

 Petite leçon de morale chrétienne

  Pas un sujet d'Eglise n'a alimenté autant de polémiques au cours de ces dernières années que les normes catholiques de la morale sexuelle et conjugale. Dans notre société aux multiples idéologies, ces recommandations morales sont de plus en plus en décalage avec les réalités quotidiennes vécues par une grande partie de la population.

 

 

 

 

 Il ne faut pas négliger que, pour beaucoup, la morale catholique se réduit à des interdits en matière de sexualité. Cette ignorance, qui tient au regard que notre société porte sur ces sujets, doit alerter l'Eglise et l'amener à réviser la manière dont elle enseigne la morale catholique.

 Il faut reconnaître que, dans la théologie de la morale catholique du XIXème siècle et jusque tard dans le XXème siècle, on insistait trop sur la morale sexuelle par rapport à l'ensemble de la vie morale. Et si on recule encore plus dans le temps, il s'avère que depuis longtemps, la théologie morale casuiste était faite de permis et d'interdits ? avec toute une liste de limites à ne pas transgresser.

 Mais la morale est plus qu'une somme de lois et d'interdits. Tout accomplissement de la vie en procède, et tout ce à quoi le c?ur aspire (encore faut-il qu'il trouve un écho dans le tumulte des passions et le vacarme du temps). Aristote, Platon, Saint Augustin, Saint Thomas d'Aquin, Alphonse de Liguori considéraient la morale comme un chemin vers la "béatitude". Les permis et les interdits le jalonnent comme des indicateurs, mais la boussole intérieure est cette intuition que l'on a de ce qui est juste et que nous appelons la "conscience". Cette morale, die "classique" ? oubliée ou négligée depuis l'éthique kantienne fondée sur des impératifs et la casuistique catholique ? repose essentiellement sur des "vertus" et des normes de comportement qui aident la personne humaine à construire sa vie, à la mûrir, à l'épanouir jusqu'à la plénitude finale. Il s'agit surtout de l'apprentissage de ces préceptes fondamentaux de conduite qui comblent la personne de tant de joies, si on les respecte correctement, qu'ils finissent pas devenir une réaction spontanée, une aspiration du fond de l'être et non une simple soumission à un devoir imposé.

 A la différence de Kant, les "classiques" proclament que la vertu procure la joie !

 Nous avons oublié la tradition des grands penseurs chrétiens pour qui la morale était l'expression d'une "doctrine de vie", d'une démarche dynamique et diversifiée. Nous avons toujours enseigné le but suprême de l'homme (ou le dessein de l'homme) en dehors duquel il n'y a ni chemin ni orientation, mais nous n'avons que trop peu exploré les chemins qui y conduisent : tout ce qui permet en premier lieu à la personne humaine d'atteindre sa finalité, tout ce qui la construit, tout ce qui la rapproche des autres, ou bien disons en terme d'éthique tout simple, tout ce qui rend l'homme "bon". Il est important d'indiquer l'idéal à atteindre sans l'édulcorer, mais cela est décourageant si, parallèlement, on n'indique pas les marches qui permettent de s'en approcher, les étapes qui permettent de grandir et de mûrir, la manière de surmonter les défaillances et les échecs.

 L'Eglise n'a pas seulement la mission d'enseigner le but suprême de toute moralité, elle doit aussi prendre en compte, avec beaucoup d'attention, les traces de moralité authentique même si l'idéal n'est pas tout à fait atteint, partout où le bien se fait effectivement dans les actes concrets de la vie, qui apparemment pourraient paraître bien loin de l'idéal chrétien et qui pourtant procèdent souvent d'un désir intérieur très net de suivre la morale. Si petit que soit le bien que l'on fait, il suscite la joie, parce qu'il laisse appréhender la grandeur du bien par excellence.

 La morale, un guide vers la "béatitude" ; cela implique aussi qu'il ne faut pas refouler, rejeter les expériences de la défaillance, de l'échec, de la faute et de la souffrance. La phrase devenue célèbre de Peter Turrini : "Il faut redonner un nom au péché et réimplanter le pardon" évoque la condition fondamentale pour parvenir à "l'accomplissement de la vie" ; la reconnaissance du péché et de la faute, et la certitude que personne ne peut s'en affranchir sans la promesse du pardon et sans la réconciliation qui se fait après. Mais pour moi, cette reconnaissance de mes fautes ne peut être possible que si je me sais ni jugé ni rejeté. Au c?ur de l'enseignement de la morale chrétienne, il y a le message de Jésus sur la croix : "Il m'a aimé et s'est livré pour moi" (Ga 2,20). Les paroles de Jésus à la femme adultère : "Je ne te condamne pas. Va et ne pêche plus" (Jn 8,11), ouvrent la voie à une morale chrétienne qui motive et encourage ; comme elle connaît l'amour de Dieu qui nous pardonne, elle peut désigner la faute et le péché sans condamner l'homme, elle peut aussi valoriser les pas qui sont faits sur la voie du bien, même s'ils sont imparfaits. Certes, elle n'omettra pas de dire que chaque cheminement vers une forme de vie plus morale, et donc aussi plus heureuse, implique énormément d'efforts et de lutte avec soi-même et un renoncement à bien des satisfactions immédiates.

 

 Une vie accomplie pour un chrétien n'est pas forcément une vie facile : sans la Croix, pas de Résurrection.

 Cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne (Autriche).

 

 

 

 

 

 

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