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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:24

L’évangile de ce jour nous donne à contempler le succès d’une mission peu banale : celle qui aura conduit au Christ celui qu’il choisira comme son premier « Pape ». C’est le fruit de l’annonce d’André à Pierre : « nous avons trouvé le Messie ! »

Ce n’est ni un coup de hasard, ni un coup de la grâce qui interviendrait sans nous. Observons les six vertus de Saint André qui ont permis l’œuvre de Dieu.


1)      Un désir réellement entretenu de conversion personnelle.

« Jean Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples » 

André est un vrai disciple de Jean-Baptiste qui prêche combien nos efforts de conversion (toujours nécessaires et insuffisants) sont les meilleurs moyens de nous préparer à accueillir en notre vie l’avènement du Messie qui seul nous sauve.

 

2)      La disponibilité à la grâce

« Ils entendirent cette parole, et ils suivirent Jésus » 

André sait changer son chemin, même en quittant la houlette spirituelle du Baptiste, pour saisir le risque de la grâce actuelle et suivre Jésus.

 

3)      Le temps pris de l’intimité avec Jésus

« Ils restèrent auprès de lui ce jour-là »

Toujours, lorsque Jésus appelle ses disciples il les choisit pour « être avec lui et porter la Bonne Nouvelle ». Il n’y a pas de fécondité missionnaire possible sans prendre le temps de l’intimité avec le Seigneur.

 

4)      Un acte de foi explicite

« Nous avons trouvé le Messie »

André n’exprime pas une impression vague ou un sentiment abstrait, mais une affirmation précise :  « Celui-ci est le sauveur. J’engage en Lui ma confiance. »

 

5)      Le courage de s’adresser aux plus proches

« Il trouve d'abord son frère Simon »

Il est parfois plus facile d’élaborer des plans généreux pour les populations lointaines que d’être prophète en son pays : se mouiller auprès de ses proches.

 

6)      L’audace d’une annonce effective

« André amena son frère à Jésus. »

André ne se contente pas d’un témoignage subjectif, il conduit concrètement son frère à la rencontre.

 

7)      L’humilité ne cherche pas sa propre gloire

« Jésus posa son regard sur… Pierre »

André s’efface alors : il a accompli sa mission pour une fécondité qui le dépasse. Le Seigneur accomplit son œuvre, André n’y cherche pas une première place.

 « L’Apôtre André nous enseigne donc à suivre Jésus avec promptitude, à parler de lui avec enthousiasme à ceux que nous rencontrons, et surtout à cultiver avec lui des relations vraiment intimes, conscients que c’est seulement en lui que nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort » Benoît XVI

 

Don Grégoire-Marie


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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 10:34

Quelle était donc l’étoile qu’ils ont vue ? Pendant des siècles, cela fit l’objet de nombreuses discussions astronomiques. Kepler pensait qu’il s’agissait d’une Nova ou d’une Super Nova, c’est-à-dire l’une des étoiles d’abord très faible, dans laquelle une puissante explosion interne libère un énorme éclat de lumière. D’autres prétendirent qu’il s’agissait de la comète de Halley ; d’autres encore d’une conjonction de Jupiter et de Saturne. Débattre de tout cela  est intéressant mais cela ne conduit à rien d’essentiel. Ces hommes voulurent reconnaître les traces de Dieu. Ils étaient persuadés que les Cieux annonçaient la gloire de Dieu, qu’Il pouvait être contemplé dans la Création; que celui qui ne cherche pas avec n’importe quel télescope mais surtout avec celui du cœur répond à ses aspirations à rencontrer Dieu, peut Le trouver et aller à Lui. Le monde n’est pas seulement - comme tant de théories  veulent nous le dire aujourd’hui - un produit du hasard et de la nécessité. À travers lui apparaît bien davantage ; la raison du Créateur, l’imagination inépuisable et infinie de Dieu, l’Amour avec lequel Il nous a préparé ce monde. Et encore aujourd’hui, ne laissons pas notre regard se voiler par des théories qui ne peuvent nous amener qu’à un certain point, et, tout bien réfléchi, ne peuvent nullement concurrencer la foi.

Ne manquons pas de contempler la Raison Éternelle dans la beauté du monde, dans son mystère dans sa grandeur, dans sa raison, et de sans cesse nous laisser guider par elle au Dieu unique, Créateur du ciel et de la terre.

Agissons ainsi et nous découvrirons que Celui qui a créé le monde, Celui qui est né à Bethléem et demeure parmi nous dans l’Eucharistie est un seul et même Dieu vivant qui nous appelle et veut nous préparer à la vie éternelle.

Ainsi avec ces mages, cette Parole qui se réalise toujours plus au cours des siècles, est déjà devenue vraie; du Levant et du Couchant, du nord et du Sud, ils viendront et s’assoiront à la table d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Cela signifie non seulement que des chrétiens, les élus de Dieu, viendront de  toutes les directions du ciel. Cela signifie aussi que toutes les origines intellectuelles, de la science, des religions, les repères mènent à Dieu. Et que cette étoile - qui conduit à Bethléem et nous montre Celui que toute la création attend dans le silence - est gravée dans chaque cœur humain.

 

Cardinal  Joseph RATZINGER,

Extrait de l’homélie prononcée en la fête de l’Épiphanie 1994


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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 10:32

Le moment où j’écris cet éditorial correspond à celui, quand j’étais enfant, où Noël s’approchant, la famille entière s’affairait aux derniers préparatifs en écoutant l’incontournable « pastorale des santons de Provence ». De cette région de Provence où j’ai quelques racines nous avions gardé quelques traditions de Noël, finalement plus chrétiennes que folkloriques (l’étymologie du mot tradition ne définit pas ce qu’on fait par habitude culturelle, mais ce qui transmet : Tradere).


Avant la messe de la nuit, une veillée familiale et informelle (quoi que précisément orchestrée par l’attention maternelle) nous offrait à chanter autour de la crèche tout le répertoire des « Noëls » régionaux. Alors, de la cachette où ils avaient été reclus depuis le début de l’avent, quand le décor avait accueilli les santons, sortaient les anges puis l’enfant Jésus déposé dans sa crèche. Les mages aussi étaient installés à l’autre bout de la pièce pour leur laisser le temps de leur périple avant l’Épiphanie. Dans la crèche enfin, le brigand qui était jusque-là resté terré derrière un arbre ou un rocher du paysage, sortait de sa planque pour rejoindre les autres santons, enfin libéré de son péché et de sa honte par l’enfant rédempteur.


Au retour de la messe, le couvert était dressé sur trois nappes superposées rappelant, tel à l’autel de l’église, la Trinité Sainte.

Dessus les douze petits pains entourant un grand qui se rompt mais ne se coupe pas, représentaient Jésus entouré de ses 12 apôtres, au moment de la Cène. Les enfants se disputaient gentiment qui se verrait attribué saint Jean, qui saint Pierre, saints Thomas, André ou Nathanaël… On devine évidemment la même symbolique du chiffre pour les treize desserts…


Mais surtout, sur la table, une autre spécificité marquait la fête : une place supplémentaire était toujours prête pour celui qui viendrait. On l’appelait la place du pauvre. Le pauvre, ce pouvait être ce paroissien dont on découvrait à la sortie de la messe qu’il allait finir le réveillon tout seul, ou cette personne un peu perdue qui avait besoin d’une chaleur familiale pour se relever… Mais le « pauvre », c’était surtout CELUI QUI ÉTAIT VENU en ce jour de Noël, pauvre en notre chair, celui qui nous a appelé à le reconnaître dans le « plus petit parmi les siens », Jésus notre Seigneur et Maître.


Mes parents me l’ont toujours expliqué en rappelant que si le Christ frappait à notre porte, nous ne pouvions le renvoyer dans le froid « faute de place pour lui dans la salle commune » (Lc 2,7) : c’est une place pour Le Vivant.


Sur nos paroisses, pour ce Noël 2011, avec l’aide de la Communauté Saint-Martin, de la Conférence Saint-Vincent de Paul, de la Mission en Monde Populaire, et du jeune groupe Pier-Giorgio Frassati, nous avons la grâce de recevoir pour le déjeuner du 25 décembre toutes les personnes qui seraient restées isolées pour cette fête.

Les familles nous rejoindront pour le goûter-spectacle organisé par les séminaristes à 16h à la salle des fêtes de Chitenay, afin de partager cette grâce d’accueillir Jésus qui vient comme un pauvre.


Don Grégoire Marie Daniault

 


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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 11:17

Avec le premier dimanche de l’Avent, qui ouvre une nouvelle année liturgique, c’est à dire un nouvelle année consacrée à Dieu, nous avons l’occasion de réfléchir sur le rapport que nous avons au temps. Nous disons tous que nous n’avons pas de temps, que le temps nous manque pour faire ce que nous voudrions faire, et que si nous avions plus de temps, nous le consacrerions très certainement à Dieu…

Et bien la première bonne nouvelle de cette année liturgique, c’est que Dieu nous offre du temps, il nous donne du temps pour nous préparer à sa venue. Quatre semaines pour préparer la venue du Christ, ce n’est pas rien !

 

A quatre reprises dans l’évangile de ce dimanche, Jésus nous demande de veiller, d’être attentifs à sa venue.

En effet, Jésus reviendra pour remettre tout l’univers entre les mains du Père. Cet avènement futur du Christ, nous le désirons de tout notre cœur, car ce sera le jour où le Royaume des cieux sera pleinement révélé…

Mais Jésus est déjà venu dans notre monde pour partager notre humanité, connaître les joies et les tristesses de notre condition de créatures par amour pour nous et pour nous sauver

Et Jésus vient encore chaque jour par la grâce de l’Esprit Saint qu’il répand dans nos cœurs, par le don de son Corps qu’il nous livre dans l’Eucharistie, par l’Eglise, qui est son Corps Mystique…

 

Jésus viendra, il est venu, et il vient. Avec le Christ, le temps n’a plus la même valeur. C’est pourquoi il nous faut veiller, et faire de ce mois de préparation à Noël une retraite spirituelle, un temps pendant lequel nous nous avançons librement vers le Christ qui vient lui même à notre rencontre. Il ne nous forcera jamais à lui consacrer un peu de notre temps, c’est à nous de lui manifester notre désir de le recevoir.

Essayons de donner plus de temps à Dieu dans nos journées, de manière très simple, très concrète, par notre prière, par notre charité, par notre esprit de service, pour préparer vraiment sa venue dans notre âme, et recevoir la grâce de Noël dans un cœur renouvelé.

 

A partir du 27 novembre 2011: vivez l'Avent avec la Communauté Saint-Martin sur

www.monavent.com

-                      découvrez chaque jour un enseignement sur la foi

-                      découvrez chaque dimanche un symbole de l'Avent

-                      vidéos, méditations…

pour les petits et les grands !

 

Don Dierre Doat


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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 11:13

« Considérons enfin les Saints, ceux qui ont exercé de manière exemplaire la charité. La pensée se tourne en particulier vers Martin de Tours († 397), d’abord soldat, puis moine et évêque : presque comme une icône, il montre la valeur irremplaçable du témoignage individuel de la charité. Aux portes d’Amiens, Martin partage en deux son manteau avec un pauvre : Jésus lui-même, dans la nuit, lui apparaît en songe revêtu de ce manteau, pour confirmer la valeur permanente de la parole évangélique: «J’étais nu, et vous m’avez habillé.... » ( Mt 25, 36. 40).


Dans l’histoire de l’Église, combien d’autres témoignages de charité peuvent être cités ! En particulier, tout le mouvement monastique, depuis ses origines avec saint Antoine, Abbé († 356), fait apparaître un service de charité considérable envers le prochain. Dans le "face à face" avec le Dieu qui est Amour, le moine perçoit l’exigence impérieuse de transformer en service du prochain, en plus du service de Dieu, toute sa vie. On peut expliquer ainsi les grandes structures d’accueil, d’assistance et de soins nées à côté des monastères. Cela explique aussi les initiatives de promotion humaine et de formation chrétienne considérables, destinées avant tout aux plus pauvres, tout d’abord pris en charge par les Ordres monastiques et mendiants, puis par les différents Instituts religieux masculins et féminins, tout au long de l’histoire de l’Église. Des figures de saints comme François d’Assise, Ignace de Loyola, Jean de Dieu, Camille de Lellis, Vincent de Paul, Louise de Marillac, Joseph B. Cottolengo, Jean Bosco, Louis Orione, Teresa de Calcutta (…) demeurent des modèles insignes de charité sociale pour tous les hommes de bonne volonté. Les saints sont les vrais porteurs de lumière dans l’histoire, parce qu’ils sont des hommes et des femmes de foi, d’espérance et d’amour ». (Benoît XVI, "Deus est caritas").

Notre Pape prêche la théologie vécue des saints !

 

La Charité de Saint Martin éclaire la question essentielle de la diaconie paroissiale. Cette Mission de l’Église vise la présence due à ceux qui sont dans la détresse. Qui osera se dire chrétien sans se soucier des plus démunis ? Beaucoup déjà vivent chez nous cette mission, tous y sont appelés.

Merci à ceux qui cette semaine, ont offert les plus urgents secours pour plusieurs familles affligées. Des petits enfants vivent pour le moment encore, non loin de nous, sous de minces toiles de tente. Ce scandale a déjà trop duré.

 

Quelles que soient les raisons qui ont conduit ces pauvres à chercher refuge ici, ce sont non des dossiers à traiter, mais des personnes, et elles sont à côté de nous. Aussi, tant qu’une triste inertie empêchera une insertion véritable, je sais que nos paroissiens ne voudront jamais être complices de la misère sordide dans laquelle des frères sont plongés. J’aurai donc le devoir de vous informer et de veiller à une meilleure organisation de notre charité ; « non par des paroles, mais par des actes et en vérité » (1 Jn, 3).

D’ores et déjà, notre secrétariat paroissial assure ce lien avec la Conférence S. Vincent de Paul et avec tous ceux qui agissent sur le terrain.

En avant !


D. Régis, curé


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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 11:05

Il ne vous aura pas échappé que depuis le début de l’année cette « troisième page » de votre feuille de messe a gardé une constante : la mission. Don Régis vous l’a annoncé : c’est le thème que nous voulons approfondir et vivre cette année dans notre paroisse. Nous gardant de « dire et ne pas faire », nous ne nous contenterons pas de quelques exhortations régulières sur cette page, de formations élevées mais théoriques, ou d’une mauvaise conception de la prière qui nous dispenserait d’une implication véritable.

 

La mission sur notre paroisse ne peut être une affaire de spécialistes, mais une affaire de famille. Notre communion paroissiale porte en elle une exigence et une vigilance à porter au monde qui nous entoure immédiatement « la parole de Dieu qui est à l'œuvre en vous, les croyants ».

 

Très simplement, nous ne « poursuivons pas de grands desseins ou d'exploits qui nous dépassent », mais ce sont tous les services paroissiaux, depuis les catéchismes en passant par le service évangélique des malades, depuis le scoutisme et l’aumônerie des jeunes en passant par l’accompagnement des familles en deuil, depuis les services d’embellissement de la liturgie en passant par les mouvements au service des plus pauvres, depuis l’humble prière paroissiale du chapelet, de l’adoration ou de la liturgie des heures, en passant par les équipes de préparation des baptêmes et des mariages… ce sont tous ces services et toute la vie paroissiale jusque sous ses aspects les plus discrets, qui doivent être suscités et nourris par l’urgence d’une réelle charité missionnaire : la nécessité de proposer à notre prochain la rencontre avec Jésus Sauveur.

Sans négliger aucun de ces services, nous voulons, durant cette année de la mission, porter avec tous les paroissiens une attention toute particulière aux quatre chantiers suivants.

 

-   Les « messes des familles » : haut lieu de la rencontre, chaque fois providentielle autour de Jésus-Eucharistie, entre les « fidèles » et les « occasionnels » que le catéchisme de leurs enfants conduit ici. La ferveur et le soin accordés à nos assemblées ne peuvent qu’être missionnaires.

-   Le Catéchuménat pour les adultes qui se préparent au baptême, à la confirmation, ou à communier une première fois. C’est toute la communauté paroissiale qui doit accueillir, y conduire, et « recueillir » les néophytes comme un cadeau de Dieu.

-   La mobilisation pour l’éclosion de vocations sacerdotales et religieuses, portée par la prière de nos communautés, et suscitée généreusement en leur sein. Ceux que le Seigneur appelle à consacrer leur vie entière à la mission… ne viennent pas d’un monde parallèle !

-   La mise en place sur chaque secteur des Équipes d’Animation Pastorales, demandées par notre Évêques, et qui ont pour vocation d’être, avec les prêtres, les fers de lance de l’apostolat des paroisses. Ceux qui ne sont pas « consacrés » ne sont pas moins missionnés par leur baptême et leur confirmation...


Don Grégoire-Marie

 


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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 10:36

Si mon amour de Dieu pour Dieu est puissant, si j’aime Dieu avec une intensité folle, et-ce que vraiment je pourrai aimer encore d’autres choses que Lui ? Le mieux ne serait-il pas de rester en  lui : mon Dieu, je ne veux aimer que Vous, personne d’autre que Vous ? Il y a là-dedans quelque chose d’apparemment très généreux, mais en réalité c’est une aberration : si j’aime Dieu, je dois l’aimer comme il est lui-même, et non pas comme je le veux moi-même : s’il est aimant des créatures, impossible de l’aimer sans aimer ce qu’il aime.


       Catherine de Gênes, après avoir été mariée, était demeurée dans la solitude, une solitude que Dieu lui-même avait faite autour d’elle. Comme elle avait péché dans sa vie passée, elle était restée longtemps avant de se sentir  complètement entrée dans la lumière de Dieu. Mais arrivée à une intensité de passion d’amour, elle dit à Dieu : "Maintenant, je ne peux aimer le prochain, il m’est impossible d’aimer quelqu’un d’autre que Vous". Elle vécut quelque temps ainsi, puis il lui fut manifesté, dit-elle, que, puisqu’elle aimait Dieu, elle devait aimer aussi ceux qu’il aime. Et alors elle se dévoua au prochain en allant dans les hôpitaux. Tandis que pour Sainte Catherine de Sienne, le bon chemin se présenta tout de suite. "La vraie voie, dit-elle, si tu veux avancer dans l’amour, c’est de supplier pour que le prochain grandisse dans l’amour". Dès le début, elle entra dans cette voie de la surabondance. Elle donnera sa vie pour l’Église et pour le salut du monde, n’ayant pas de souci d’elle-même et de son propre progrès. Mais cela viendra comme par surcroît.

 

Si notre amour de charité s’en va vers Dieu d’abord, comment ne redescendrait –il pas  vers le prochain ? Comment voudriez-vous que j’aime Dieu en excluant le monde, alors que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique (Jn 3, 16) ? Ma charité devra ressembler à cet amour. Et quand cet amour de Dieu si épris du salut des hommes, tombe au milieu de nous avec Jésus, regardez l’attitude du Sauveur avec ceux qui l’entourent : quelle tendresse, quelle prévenance d’amour il manifeste ! "C’est le modèle unique",  disait Charles de Foucault.

 

Charles JOURNET

Entretiens sur la Charité

éd. Parole et silence, 1999, pp. 70-71.

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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 10:47

Avec tous nos remerciements au Lapin Bleu !!

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 11:04

« Heureux les invités au repas du Seigneur » dit-on à chaque Messe.

« Heureux les invités au festin des noces de l’agneau ».

 

Nous avons bien compris, dans cette parabole, qui sont les invités  : Tous.

Nous sommes peut-être même allés jusqu’à mettre en cause nos tièdes réponses.

Mais demeure une autre question : qui sont les serviteurs chargés d’inviter ?

 

La réponse est claire et son application exigeante : ce sont les serviteurs du Seigneur… c’est à dire les baptisés.

Nous savons que ce ne sera pas toujours facile, que nous essuierons des refus, que nous nous heurterons à des indifférences, et que nous rencontrerons même inévitablement de désagréables hostilités.

Nous savons surtout que ce ne serait ni fraternel ni charitable de ne pas proposer à notre prochain cette alliance avec Dieu, cette participation aux noces de l’agneau, cette invitation au repas du Seigneur.

Nous savons encore que si tant d’autres ne s’étaient pas mouillés (sans jeux de mot sur le baptême…) charitablement pour transmettre cette invitation inouïe, jusqu’au martyr pour certains, nous ne serions pas ici forts de la foi et joyeux de l’espérance chrétienne.

 

Parce que, comme l’écrit l’apôtre Paul aux Romains (10. 14-17), la foi naît d’une parole entendue : « Comment invoquer le Seigneur sans avoir d'abord cru en lui ? Comment croire en lui sans avoir entendu sa parole ? Comment entendre sa parole si personne ne l'a proclamée ? Comment proclamer sans être envoyé ? C'est ce que dit l'Écriture : Comme il est beau de voir courir les messagers de la Bonne Nouvelle ! (…) C'est donc que la foi naît de ce qu'on entend ; et ce qu'on entend, c'est l'annonce de la parole du Christ »

 

Et que nul ne puisse dire : « ce n’est pas ma vocation, je n’ai pas été appelé à cela ». Avant même d’y avoir été appelé par un curé qui aurait la mission pour dada, vous l’avez été par votre baptême et votre confirmation : vous êtes ces messagers de l’Évangile qu’il est beau de voir à l’œuvre !

 

Ainsi de ces catéchistes qui reçoivent ces dimanches la bénédiction pour aider les enfants à grandir dans la foi.

Ainsi de ces enfants qui ont invité leurs camarades au catéchisme.

Ainsi de ceux qui, fidèlement, sont le moteur familial du dimanche matin ; ceux qui, sans se lasser ni se fâcher, sans complexe ni arrogance, renouvellent autour d’eux l’invitation au « repas du Seigneur ».

Ainsi de ceux qui visitent les malades et les personnes âgées au nom de l’Église et de la paroisse, de ceux qui leur proposent une place dans leur voiture pour se rendre à la messe.

Ainsi de tous ceux qui, au nom du Seigneur qui les envoie, sauront se pencher sur toutes les misères, y compris celle d’ignorer l’amour de Dieu.

Ainsi de tant d’autres…

 

« Tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les » (Mt 22,9)

 

Don Grégoire-Marie


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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 11:30

"Personne ne nous a embauchés !"

Et bien, voilà chose faite : "allez, vous aussi à ma vigne".  Tous sont appelés. "Vous aussi".

 

À toute heure, Dieu appelle et envoie. Il ne semble pas naturel au Bon Maître de trouver des ouvriers désœuvrés, hors de sa vigne : "Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?". Allez, vous aussi : il n’est jamais trop tard.

Quel que soit le parcours qui nous a conduits à la vigne, la grâce est abondante. Une pièce d’argent, c’est le salaire de quatre journées. Déjà inattendu quand c’est entendu dès le début de la journée, c’est franchement inespéré pour l’ouvrier de la dernière heure. Allez, vous aussi : "l’espérance ne déçoit pas" (Rm 5,4).

Il n’y a pas que le tarif horaire qui semble augmenter au fur et à mesure des heures : il y a le degré de confiance et de disponibilité engagé par les ouvriers.

Avec les premiers embauchés, il y a une sorte de contrat. On se met d’accord sur un salaire  (pharamineux) pour la journée. Pour ceux de la mi-journée, le Maître dit uniquement : "je vous donnerai ce qui est juste". Et tout se joue sur confiance à celui qui les embauche. Pour ceux de la onzième heure, le Maître dit simplement : "Allez vous aussi à ma vigne."

Finalement tout se passe comme si le tarif horaire était indexé sur la gratuité de l’engagement et la disponibilité des ouvriers. Pour les derniers, il n’y a pas eu de promesse autre que celle de collaborer à l’œuvre du bon maître. Mesurons-nous bien la grâce inouïe que Dieu nous fait de nous inviter à collaborer à son œuvre ?

Allez, vous aussi : "Dieu aime celui qui donne avec joie" (2 Cor. 9: 7).

 

Notre engagement chrétien se contentera-t-il d’un fade et mesquin "donnant-donnant", portera-t-il sa confiance sur une justice de Dieu comme une (déjà belle) assurance, ou jettera-t-il son espérance dans cette joie d’être appelé ? Saurons-nous goûter cet éblouissement de n’être pas d’abord méritant de la grâce, ni même seulement bénéficiaire de la grâce, mais d’être participant de la grâce qui nous introduit dans son domaine, dans son intimité, qui nous donne de vivre la vie divine, qui est une vie donnée ?

La plus haute aspiration en terme de grâce, ce n’est pas que travailler plus nous permette de gagner plus, mais c’est que le plus que nous pouvons recevoir est justement de nous donner au service de la mission comme notre Seigneur se donne.

Allez, vous aussi.

"Quand Dieu fit ses promesses à ses premiers ouvriers, il voulut qu’elles n’eussent point leur effet sans nous" (Origène)

Don Grégoire-Marie


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