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17 juin 2007 7 17 /06 /juin /2007 11:12
Dimanche 17 juin 2007 - 11ème du Temps Ordinaire

Nous nous faisons une idée fausse de la miséricorde, en croyant qu'elle s'achète au détriment de la vérité. Au fond, la miséricorde évoque d'abord pour nous presque toujours l'indulgence. Serait miséricordieux celui qui n'attacherait pas trop d'importance au mal, celui qui saurait reconnaître que "ce n'est pas si grave que cela", celui qui serait disposé à oublier, "à passer l'éponge". C'est-à-dire que, finalement, au nom d'un certain optimisme bienveillant et surtout d'une appréciation inexacte de la liberté humaine, on considère que les fautes des hommes ne méritent pas d'être prises telle­ment au sérieux.

Mais cette attitude implique en fait que l'homme ne serait pas tellement aimé que cela. L'opposition que nous imaginons entre justice et miséricorde vient de cette illusion. On ne devra jamais oublier que la miséricorde est une justice supé­rieure.

Quand on aime quelqu'un, on prend ses fautes au sérieux. Pardonner est un acte grave, ce n'est pas du tout de l'indul­gence. Pour ne pas se tromper en pensant à la miséricorde (dans son rapport avec la justice), il faut toujours partir de cette idée très précise et très distincte de l'indulgence remettre une dette. C'est parce que la miséricorde s'intéresse à une dette, qu'elle est une justice. Mais elle va au-delà de la justice.

Etre juste, ce serait donner aux créatures ce qui est néces­saire pour atteindre leur fin : or, Dieu donne au-delà du nécessaire, il donne son Fils. - La justice récompense chacun selon son mérite : or, Dieu donne au-delà du mérite, il partage sa béatitude même. - La justice inflige la peine due à la faute or, Dieu donne au-delà, il par-donne.

La miséricorde est une justice supérieure. On peut même dire plus : dans la volonté divine, miséricorde et justice coïncident. C'est un des aspects par où la miséricorde est un mystère, qui nous échappe, parce qu'il en va différemment de nous. En nous, il s'agit bien de deux mouvements de notre cœur : regarder l'autre comme l'autre, c'est la justice ; regarder l'autre comme nous-même c'est la miséricorde. Mais l'amour de Dieu est tel qu'il dépasse toute division : d'une certaine manière, il ne peut pas nous regarder comme l'autre. Il nous regarde toujours comme s'il s'aimait lui-même. (On dira de même de la justice qu'elle n'intervient pas d'abord à notre égard mais de Dieu à l'égard de lui-même.)

Il est cependant vrai que notre anxiété en face de la justice divine n'est pas sans fondement, car si la miséricorde est une justice supérieure, cela n'entraîne pas que la justice se manifeste seulement de cette façon. Au niveau des effets, il est vrai que Dieu nous apparaît comme ayant un double visage : celui d'une justice puissante et celui d'une justice miséricordieuse. (Bien sûr, les effets de la justice pure sont autant la récompense du bien que la punition du mal, mais la récom­pense du bien suppose que miséricorde nous a été faite pour nous tirer du péché. Aussi on a l'habitude de bloquer la jus­tice pure avec la punition du mal.)

C'est vrai, comme pour les ouvriers de la onzième heure, ces deux visages de Dieu nous semblent incompatibles, pour nous. Et le problème de notre anxiété est réel puisque devant le même péché, Dieu peut manifester l'une des deux faces de sa justice : la punition ou la miséricorde.

 

Père Bernard Bro, Dieu seul est humain

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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 18:01
Bon. Vous avez évidemment passé votre après-midi à chercher ;-)

Alors voila les réponses tant attendues ...




Alors ?
                    Vous aviez trouvé ?
                                                        Combien de fautes ...?
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10 juin 2007 7 10 /06 /juin /2007 11:35
Dimanche 10 juin 2007 - Saint Sacrement du Corps et du sang de Jésus


ET SI ON ESSAYAIT DE METTRE UN NOM SUR CHACUN DES OBJETS QUI SONT UTILISES A LA MESSE ?


Placez les mots correspondants aux objets sur le dessin :

1.       Chasuble

2.       Aube

3.       Etole

4.       Missel

5.      Lectionnaire

6.       Cierge

7.      Chandelier

8.       Autel

9.       Pale

10.   Patène

11.   Corporal

12.   Calice

13.   Hosties

14.   Goupillon

15.   Bénitier

16.   Coupe

17.   Burette

18.   encens

19.   Purificatoire

20.   Ciboire

21.   Plateau

22.   Navette

23.   Manuterge

24.   Encensoir

25.   Ostensoir



Les réponses dans un prochain article, à partir de 18h00 !

... Mais vos commentaires sont bienvenus...!
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3 juin 2007 7 03 /06 /juin /2007 11:20

 

 Dimanche 3 juin 2007 - Dimanche de la Sainte Trinité


Quelqu’un le faisait remarquer un jour avec beaucoup de bon sens : si on trouve dans une lettre du quinzième siècle la formule : "Tu as le bonjour de Christophe", il ne s’agit pas forcément de Christophe Colomb. Tout le tapage fait autour de la tombe d’un certain Jésus enterré avec sa femme et son fils ne mériterait pas davantage d’attention si James Cameron n’avait décidé de profiter de l’aubaine pour en faire un film. Si on trouve dans le même tombeau les ossements d’un homme et d’une femme dont l’ADN montre qu’ils n’ont entre eux aucun lien sanguin et que l’homme s’appelle Jésus, la femme ne peut être que Marie-Madeleine. Élémentaire, mon cher Watson ! L’idée que l’Église aurait "caché des choses" est un truc qui marche à tous les coups et la recette, dans les deux sens du terme, est assurée (voir le succès du "Da Vinci Code"). Il suffirait pourtant de réfléchir quelques minutes pour se dire que nous ignorerions 98 % de ce que nous savons sur Jésus si la communauté chrétienne n’avait rédigé, conservé et transmis les évangiles. Aujourd’hui, "la Science" viendrait brandir le bâton que "l’Église" aurait donné pour se faire battre en révélant l’existence de Jésus tout en nous cachant la vérité à son sujet.

 

 

En lisant la dernière dépêche de l’AFP sur le sujet, on se dit que la Science, justement, a encore du travail à faire pour éclairer les masses, même journalistiques. On y apprend que l’hypothèse "s’appuie sur la présence de plusieurs noms hébreux inscrits sur les cercueils du tombeau". Voilà effectivement un scoop ! Si on avait trouvé des noms chinois sur des tombeaux juifs à Jérusalem, la découverte serait certainement passée inaperçue... On apprend aussi que "Pour les Eglises catholique et orthodoxe, la tombe du Christ se trouve sous l’église du Saint-Sépulcre (sic !) à Jérusalem, tandis que les protestants la situent plus au nord, hors des murs de la vielle ville". Effectivement, un général anglais du XIXe siècle, du nom de Gordon, frappé par l’aspect d’une colline dont la forme rappelle vaguement celle d’un crâne, avait identifié ce site au "lieu du crâne" dont parle l’évangile. Cette localisation a connu un certain succès, en particulier chez les anglicans, et la "tombe de Gordon" est devenue le "Garden Tomb", la tombe du jardin. Aujourd’hui, le prospectus mis à la disposition des visiteurs se contente de dire que le site donne une bonne idée de ce que pouvait être le tombeau dans lequel Jésus avait été déposé. Le rédacteur de la dépêche n’a probablement pas vu les lieux, mais peu importe, puisque le lecteur n’ira pas vérifier et que le papier se vendra.

 


Morale de toute cette histoire : au XXIème siècle, il suffit d’invoquer "la Science" pour diffuser n’importe quoi, et l’appel à "la Raison" peut justifier toutes les formes de l’irrationnel. Pourquoi s’en priver, si ça rapporte ?

 

Père Michel REMAUD

Directeur de l'Institut Chrétien d'Etudes Juives et de Littérature Rabbinique.

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 12:04
Dimanche 27 mai 2007 -  Pentecôte


Je vais vous révéler un secret de sainteté et de bonheur . Si tous les jours, pendant cinq minutes, vous savez faire taire votre imagination, fermer vos yeux aux choses sensibles et vos oreilles à tous les bruits de la terre, pour rentrer en vous-même et là, dans le sanctuaire de votre âme baptisée, qui est le Temple du Saint-Esprit, parler à ce divin Esprit, lui disant

:

Ô ESPRIT-SAINT, ÂME DE MON ÂME,

JE VOUS ADORE, ÉCLAIREZ-MOI

GUIDEZ-MOI, FORTIFIEZ-MOI,

CONSOLEZ-MOI.DITES-MOI CE QUE JE DOIS FAIRE,

DONNEZ-MOI VOS ORDRES:

JE VOUS PROMETS DE ME SOUMETTRE

ET TOUT CE QUE VOUS PERMETTREZ QU’IL M’ARRIVE.

FAITES-MOI SEULEMENT CONNAITRE VOTRE VOLONTÉ.


Si vous faites cela, votre vie s’écoulera, heureuse, sereine et consolée, même au milieu des peines, car la grâce sera proportionnée à l’épreuve, vous donnant la force de la porter et vous arriverez à la porte du Paradis, chargé de mérites .

Cette soumission au Saint-Esprit est le secret de la Sainteté .


Cardinal MERCIER

ü      La foi est avant tout une adhésion personnelle de l'homme à Dieu. En même temps et de façon indissociable, c'est une libre adhésion à la vérité tout entière révélée par Dieu (paragraphe 150).

ü      La foi est un acte personnel - la réponse libre de l'homme à l'initiative de Dieu qui se révèle lui-même. Attention, la foi n'est pas un acte solitaire ! Personne ne peut croire seul, de même que personne ne peut vivre seul

 

Pour les catholiques, la foi n'est pas quelque chose que l'on trouve. C'est un cadeau de Dieu. Il l'offre gratuitement à tout un chacun. Mais il doit aussi être reçu librement. Personne ne peut être contraint d'avoir ou d'accepter la foi. À ce cadeau, chacun réagit différemment : à différents niveaux, à différents moments et de manières différentes. Certains le rejettent, d'autres l'ignorent, et certains le prennent à la légère. D'autres en font un trésor précieux. Comme on dit : "À celui qui croit point n'est besoin d'explication, à celui qui ne croit pas, aucune explication n'est possible."

 

(Le catholicisme pour les nuls, p. 58, First éditions)

 

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13 mai 2007 7 13 /05 /mai /2007 21:04
13 mai 2007 - 6ème Dimanche de Pâques

La valeur irremplaçable de l'instant présent

par le P. Descouvemont

Qu'est-ce qui peut aider le plus efficacement un chrétien à ne pas se laisser emporter par des ruminations stériles ou des inquiétudes fébriles ? La conviction que l'instant présent a une valeur unique, irremplaçable, qu'il est un présent royal que Dieu me fait et que je dois accueillir avec action de grâce. L'instant présent est le seul moment ou je puis en toute vérité aimer Dieu et mon prochain. N'est-il pas, avec l'heure de ma mort, le moment le plus important de mon existence, le moment pour lequel je supplie la Vierge dans chaque Ave ?

« Qui a l'instant présent a Dieu, disait Thérèse d'Avila. Et qui a Dieu a Tout ».

Être présent à Dieu qui nous est présent dans l'instant présent, c'est tout un programme.

Pour mieux le réaliser, rappelons-nous qu'une seule secon­de de véritable attention à Dieu, de confiance en Lui, peut réparer des années entières d'indifférence, d'orgueil ou de lâcheté. C'est ce qui s'est produit chez celui que nous appe­lons le Bon Larron : en un instant le Seigneur a converti son coeur.

De même, une seconde d'attention à un être peut créer entre lui et moi une communion, faire naître une sympathie toute nouvelle. Lorsque j'entre dans une vraie relation avec quelqu'un, lorsque je deviens réellement son prochain, ce qui est la façon authentique de l'aimer, je crée quelque chose d'original et je permets au Seigneur de s'insérer davantage dans le monde : Ubi caritas, Deus ibi est (Là où règne la charité, là règne Dieu).

Pour ce faire, il est indispensable de lutter contre la mentalité comptable qui trop souvent nous empêche de vivre. Nous avons trop tendance à mesurer la valeur d'une journée à la quantité d'activités que nous avons accomplies, à la besogne que nous avons abattue ! Autrement dit, nous sommes tentés d'estimer une journée « réussie » lorsque nous avons pu y accumuler idées, rencontres, travaux, succès ou argent, alors qu'en nous contentant d'être disponibles à l'événement, attentifs à Dieu et aux autres, nous l'avons bien utilisée, même si nous ri avons pas pu accomplir la moitié du travail prévu.

La qualité de la vie dont on parle tant, c'est d'abord, pour nous chrétiens, vivre paisiblement chaque instant de notre existence comme un moment unique où le Père veut nous gâter et où nous pouvons rendre le monde éternellement plus beau. «  Chaque instant, disait Lacordaire, vient à nous avec un ordre de Dieu. » Nous pouvons dire pareillement qu'il vient à nous avec un don de Dieu. A nous de ne pas le laisser passer! Peu importe si l'emballage du cadeau est parfois déconcertant, « car un léger moment d'affliction nous vaut un poids extraordinaire de gloire éternelles (2 Co 4, 17).

Nous devons donc éliminer de notre coeur le désir d'avoir terminé notre travail avant même de l'avoir commencé. La frénésie de la vitesse est finalement le refus de notre condition de créature, une condition soumise à la loi de maturation. Nous ne sommes pas Dieu. Il nous faut du temps - et souvent beaucoup de temps - pour faire quelque chose. D'ailleurs Dieu Lui-même, sauf exception, sauf miracle, prend habituellement beaucoup de temps pour construire ses chefs-d'oeuvre. II a préparé pendant des milliards d'années la venue de son Fils parmi les hommes. Et, quand Il est venu parmi nous, le Fils unique Lui-même s'est soumis à la loi du temps : à Nazareth, pendant trente ans, Il a appris son métier d'homme. Alors, pourquoi vouloir aller plus vite que Dieu ? «Toute hâte vient du diable», disait un vieux proverbe.

«C'est inouï ce que l'on peut faire avec le temps, écrivait Lacordaire, quand on a la patience d'attendre. »

Nous devons combattre aussi l'impression si fréquente de vivre des temps morts, inintéressants et inefficaces, alors que nous pouvons profiter d'une attente à un feu rouge, à un guichet ou à notre téléphone pour nous replonger en Dieu et nous laisser envahir par son Esprit. Il faudrait profiter de toutes les minutes creuses de notre vie pour rejoindre Dieu dans la cellule intérieure de notre âme, en Lui redisant avec joie :

Ô Toi qui es chez Toi tout au fond de mon coeur Fais-moi me perdre en Toi tout au fond de mon coeur

C'est ce que le frère Laurent de la Résurrection, ce mer­veilleux carme cuisinier du XVIIème siècle appelait la méthode des «plongées spirituelles». Alors le match de notre vie deviendrait passionnant et les «arrêts de jeu» n'apparaîtraient plus comme des «temps morts». Comment une seule seconde de notre vie pourrait-elle être un temps mort, alors que la volonté du Père est de nous créer et de nous recréer à chaque seconde pour modeler peu à peu notre visage d'éternité ?

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6 mai 2007 7 06 /05 /mai /2007 11:58
6 mai 2007 - 5ème dimanche de Pâques

"Etre civilisé,

c’est reconnaître la valeur des plus faibles et des différents"

par JEAN VANIER.


Nous ressentons tous un malaise… Pourrait-il en être autrement dans un monde qui ne fait qu’exalter la force, la productivité, la performance, la beauté physique ? Qui nous juge trop souvent sur des critères éloignés de ce que nous avons au plus profond de nous-mêmes… Nous faisons exprès de ne pas voir les faibles, les malades et les mal performants ! Si quelqu’un d’autre s’en occupe, c’est très bien. Alors j’ai deux ou trois choses à vous dire sur ce que signifie civilisé …

La liberté individuelle, d’accord ! Mais d’accord aussi pour le sens de la responsabilité, du devoir et du bien commun ! Chaque être humain est important, même celui qui nous dérange, qu’il soit malade, âgé, handicapé, SDF ou immigré. Mon expérience auprès des personnes ayant un handicap mental me montre combien notre société française est loin de ce qu’elle promet ! D’un côté, on veut une société qui accueille des handicapés mais de l’autre, on tarde à installer une véritable politique d’intégration et d’éducation capable de changer le regard porté sur ceux «qui gênent». Dans un article récent le président du Comité Consultatif National d’Ethique, le professeur Sicard, tirait la sonnette d’alarme sur l’émergence de ce qu’il appelle un véritable «eugénisme» à la française par le biais du diagnostic prénatal. Il constate que sous la pression sociale et la toute puissance de la technique, celui-ci sert d’abord à éliminer et non à soigner. C’est ce qui arrive trop souvent en effet. Les couples qui découvrent un handicap au moment de la grossesse décident de ne pas accueillir l’enfant au sein de leur famille. Il faut les supprimer avant leur naissance car la faiblesse gêne en cela qu’elle oblige à un engagement relationnel qui fait peur. On encourage l’avortement sans laisser d’autres alternatives ouvertes, surtout pour les trisomiques. Didier Sicard dénonce un véritable acharnement contre eux. En matière d’avortement, où est donc l’égalité des droits ? A la différence des autres, les enfants marqués d’un handicap peuvent être avortés jusqu’au dernier jour de la grossesse. N’est ce pas un infanticide ? Au fond on ne veut pas aborder la vraie question de civilisation : chaque personne est elle importante et sacrée ou bien seulement celle qui peut être performante ? Et quelle performance ? Où est la limite ?

N’ayons pas peur de celui qui est «différent» ! La clé du développement de l’être humain n’est-elle pas dans l’acceptation de l’autre tel qu’il est, dans l’acceptation de soi-même tel qu’on est ? Ne pas vivre dans le virtuel ou l’imaginaire, dans la toute puissance, mais dans l’humilité du réel. Découvrir le risque, le défi de s’engager avec d’autres dans sa simple réalité. L’enfant n’est jamais l’enfant des rêves, mais l’enfant de la réalité qui crie aussi pour sa liberté. Accepter l’autre implique un travail sur nous-même, pour apprivoiser nos peurs et nos angoisses.

Aimer l’autre, si faible soit il, c’est le rendre plus libre pour qu’il ne soit plus gouverné par la peur, lui révéler sa valeur, lui montrer qu’il a quelque chose à vivre, à dire aux autres. Aimer, dans un monde civilisé, c’est cela.

Notre société doit mettre les plus pauvres au centre d’elle-même et ne plus les laisser à notre périphérie, pas par générosité mais parce que nous avons besoin d’eux, tout simplement pour nous aider à être plus humains. (...)

Sur le plan éducatif aussi , on ne pousse qu’à la réussite personnelle.

Je suis frappé de voir combien on donne peu de place à la dimension « humaine » dans les cursus de formation à des métiers qui pourtant ont vocation à soigner, faire grandir, aider les autres. Je pense en particulier aux étudiants médecins, enseignants, magistrats.

Etre civilisé, c’est reconnaître la valeur des plus faibles et des «différents» . Leur donner une place n’est pas uniquement l’affaire des pouvoirs publics, c’est celle de chacun de nous. Les pouvoirs publics doivent investir davantage pour que la société française devienne plus humaine, que les parents des plus vulnérables trouvent le soutien dont ils ont besoin. Pourquoi ne pas développer le statut de volontaire où des jeunes pourront rencontrer et aider d’autres jeunes ? Il faut également encourager les écoles intégrées, éviter que les gens s’enferment derrière les murs de leur clan, de leur milieu ou de leur honte ! (...)

Nous ne pouvons renouveler la société, avec ses institutions, que si chacun de nous se renouvelle. Reconnaissons que nous sommes tous un mélange de peur et de confiance, de lumière et de ténèbre, de haine et d’amour.

Une personne trisomique m’a dit un jour « Si je devais naître aujourd’hui, on me tuerait». Voilà la perspicacité de l’humain… Je finirai par Anna Politkovskaïa, assassinée en Russie pour avoir dévoilé la corruption, les mensonges et les injustices dans la société russe, et qui écrivait : «Une vie qui n’est pas donnée pour que les plus humbles puissent vivre est une vie perdue».

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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 11:51
29 avril 2007 - 4ème dimanche de Pâques
JOURNEE MONDIALE DE PRIERE POUR LES VOCATIONS



"J'appelle", dit Dieu !

On me dit que mes enfants, les hommes, ont des problèmes d'emploi.
Moi, j'appelle, dit Dieu.
J'embauche tout le temps, je suis sur la place pour embaucher dès 6H00 du matin.
J'y suis à 9H00, j'y suis à 14H00.
J'y suis encore à 5H00 du soir, alors que la journée va s'achever; à ce moment, moi, j'embauche encore.
Et moi je paie, dit Dieu.
Je ne paie pas à l'heure, ni au mois, ni aux pièces.
Moi je paie à l'éternité...
Parfaitement : une éternité de bonheur pour celui qui aura travaillé pour moi quelques heures, quelques semaines, quelques mois, quelques années.
Et j'appelle tous ceux qui veulent.
Je ne demande ni BAC, ni BEPC, ni CAP, ni BTS, ni diplôme d'aucune sorte.
Je ne demande que de la bonne volonté, la volonté de travailler; j'appelle pour tous les métiers.
J'ai besoin de cantonniers,
car il est écrit : "Préparez les routes du Seigneur, rabotez les collines et rectifiez les virages...".
J'ai besoin de cantonniers pour préparer la route de mon retour.
En créant un monde moins inégal et plus droit, en luttant contre les injustices et les misères,
En rendant les routes de la vie moins dures et moins pénibles pour les hommes, mes fils, pour les hommes, vos frères...
J'ai besoin d'infirmiers, de bons samaritains,
ceux qui soignent les maladies du corps et surtout de l'âme,
ceux qui ramassent dans les fossés les blessés de la vie, les abandonnés de la route...
J'ai besoin de vignerons et de moissonneurs,
car "la moisson est abondante et les ouvriers peu nombreux".
J'appelle tous ceux qui sont prêts à récolter
la moisson des bonnes volontés qui ne savent où s'adresser,
la vendange des joies qui ne savent avec qui se partager...
Surtout, surtout, j'ai besoin de bergers,
"car j'ai pitié de ces foules, qui sont comme des troupeaux sans pasteurs".
Ceux par les mains de qui je partagerai à tous les affamés le Pain de ma Parole,
le Pain de mon Corps et le Vin de mon Sang...
Venez tous, dit Dieu, j'appelle; il y a du travail pour tous, j'emploie tout le monde...
Et ce soir, après la journée de travail, tous ensemble, avec Moi, vous ferez la fête !

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24 avril 2007 2 24 /04 /avril /2007 23:11

C’est quoi, les fiançailles ?

Par le Père Patrick Gaso, prêtre du diocèse de Grenoble

 

Trois petites syllabes pour beaucoup de sens, différents ! Pour les uns, c’est vivre ensemble, sans être marié ; pour d’autres, c’est sortir avec quelqu’un, pour d’autres encore, c’est pour désigner le fait qu’on a un copain, une copine, un peu plus sérieux qu’un simple flirt.

 

Pour nous chrétiens, les fiançailles ont une signification bien précise :

Le mariage est considéré comme un don mutuel des conjoints : « Je me donne à toi pour t’aimer fidèlement, tout au long de notre vie, et je te reçois comme époux. » Pour le meilleur, pour le pire, pour toujours. Aujourd’hui, si on se marie « pour toujours », la vie commune peut durer 60 ans. C’est formidable si on s’aime, ça peut être catastrophique si on s’est trompé de conjoint...

Les fiançailles sont donc un temps de discernement, où les amoureux prennent le temps de vérifier qu’ils sont vraiment capables de passer toute leur vie ensemble, que cet engagement est possible et réaliste.

Ils sont encore des célibataires, qui se savent appelés au mariage, qui ont un projet de vie commune, mais pas encore de promesse définitive. Même fiancés, on doit pouvoir encore se dire non et changer d’avis si on constate que c’est nécessaire. Vivre ensemble pendant les fiançailles, c’est au fond se tromper soi-même : « je te dis que je me donne alors qu’en fait, au fond de moi, ma décision de me donner à toi définitivement n’est pas encore prise. »

Pourquoi l’église demande-t-elle qu’il n’y ait pas de relations sexuelles durant les fiançailles ? Beaucoup pensent que c’est parce qu’elle a peur de la sexualité, ou la rejette. Pas du tout. C’est que la sexualité est tellement belle, justement, qu’elle risque de prendre beaucoup de place au niveau affectif et physique. Et diminuer sérieusement la capacité de discernement propre à ce temps. C’est tellement fort de se retrouver dans les bras de son amoureux, surtout si le plaisir est partagé, qu’on en oublie tout le reste. On se marie, et on se réveille un matin en se disant qu’on s’est trompé de conjoint...

Donc, pour les fiancés, le fait de choisir de ne pas vivre ensemble est une décision, un choix, un acte libre que je prends, que nous prenons, pour vivre dans la vérité l’étape où nous sommes. C’est une école de l’écoute de l’autre.

C’est vrai que la pratique la plus courante masque cette réalité et que cette manière de vivre les fiançailles est rarement vécue parce que mal comprise. En tout cas, ça vaut la peine de se poser la question : quel couple ai-je envie de vivre ? Un qui dure ou un qui ne dure pas ? Si je choisis la durée, quels moyens vais-je utiliser pour ne pas me tromper dans le choix de mon conjoint ? Tout le monde peut se poser ces questions, croyant ou non croyant !

Bonne route !

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Horaires des messes

Les horaires détaillés sont disponibles sur la page d'accueil ! 

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