Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 mars 2009 7 22 /03 /mars /2009 10:53
Dimanche 22 mars 2009 - 4ème Dimanche de Carême

L’image ne manque pas de heurter : Dieu, qui a envoyé son Fils dans le monde par amour, l’a finalement envoyé au supplice de la croix… La valeur rédemptrice de la passion ne doit pas nous faire passer trop vite sur le scandale qu’elle représente : scandale de la souffrance de l’innocent, scandale accru si cette souffrance est vue comme la réalisation plénière d’un dessein d’amour. Le christianisme serait-il une religion définitivement doloriste, se complaisant dans une exaltation morbide de la souffrance ? Quelques éléments de réponse peuvent être apportés.

Au cours de la passion, Jésus a réellement souffert, il n’a pas fait semblant et n’a pas endossé un rôle : les récits de la passion soulignent bien l’état de déréliction de Jésus, son angoisse au jardin des oliviers, sa douleur sur la croix. Or, Dieu aurait pu nous sauver d’une autre manière.

Pourquoi a-t-il voulu laisser son Fils passer par une telle épreuve ? Parce qu’elle est la pleine manifestation de son amour pour l’homme que le Fils devait dévoiler quoi qu’il en coûtât, et cela en pleine liberté, en plein accord avec ce projet du Père qu’il partageait entièrement.

Parce qu’il entre dans ce mystère, parce que le Fils entre dans le dessein du Père qui est de se donner amoureusement à ses enfants, et de leur montrer l’infinité de sa tendresse, Jésus en arrive à se donner et se livrer totalement entre les mains des hommes sans rien reprendre, sans se justifier ni se défendre. Car « il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime »… Pour traverser ce mystère du don, il partage notre humanité « jusqu’au bout », en son entièreté, y compris dans la mort qui est le dernier acte de la vie, l’acte qui la résume et la rassemble. En sautant la mort il ne sauvait pas ce qui avait besoin d’être sauvé. Il devait donc la passer. Mais dans le triomphe de ce mystère pascal, il nous montre que la souffrance n’a pas le dernier mot, que la mort n’est que la porte de la Vie. Par sa passion, le Christ n’a donc pas supprimé le mystère du mal et de la souffrance, mais il l’a traversé pour le vaincre par son innocence maintenue jusqu’au bout. Telle est désormais notre espérance : la victoire finale de l’amour sur toute forme de mal et de souffrance.

Partager cet article
Repost0

commentaires

 

 

Horaires des messes

Les horaires détaillés sont disponibles sur la page d'accueil ! 

Contact Paroisse