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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 10:46
Dimanche 21 février 2010 - 5e Dimanche de Carême

 

La jeunesse me semble la période à la fois la plus formidable et la plus difficile de la vie.

La plus formidable : tu as toute une vie devant toi et tu sens en toi beaucoup d’énergies qui ne demandent qu’à se dépenser.

Mais c’est aussi le moment où tu commences à découvrir combien tu es capable d’être lâche. Plus jeune, tu te croyais brave. Tu réalises aujourd’hui qu’il est difficile d’être généreux, d’être franc, d’être pur, en toutes circonstances. Tu as beau prendre de bonnes résolutions: il t’arrive plus d’une fois de tomber. Et ça fait mal !

Je voudrais te montrer comment Thérèse peut t’aider à vivre le paradoxe de ta condition humaine si bien mise en valeur par Pascal: tu es à la fois “grand” et “misérable”. Tu rêves de sainteté et d’absolu mais tu manques souvent de volonté pour réaliser ton idéal.

Eh bien ! Thérèse te dit que tu dois apprendre à faire deux choses aussi importantes l’une que l’autre :

- reconnaître ta faiblesse sans t’y résigner

- être persuadé que tu es capable de devenir un saint

 

1. Reconnaître ta faiblesse sans t’y résigner

Tout en ayant été très spécialement préservée du péché, Thérèse avait un sens aigu de sa fragilité. Elle savait par exemple qu’elle aurait pu s’empêtrer au moment de son adolescence dans des amitiés trop sensibles si l’occasion s’en était présentée. Mais, explique-t-elle dans son cahier de souvenirs, Jésus s’est arrangé pour que cela ne se produise pas.

Plus tard, au Carmel, elle a senti combien il lui était difficile d’aimer toutes ses sœurs telles qu’elles étaient. Avec leurs défauts. Jusqu’à la fin de sa vie elle a eu par exemple beaucoup de mal à supporter les manières un peu guindées de sa sœur, Thérèse de Saint-Augustin. Mais elle ne lui faisait rien voir et se mettait même souvent près d’elle en récréation.

Attention ! Il arrivait à Thérèse de pécher. Elle se confessait ! Mais elle le faisait dans l’émerveillement de la Patience du Seigneur envers elle.

Elle expliquait à ses novices qu’il fallait toujours profiter de ses faiblesses pour chanter la miséricorde du Seigneur. "Nous ne sommes pas des saintes qui pleurons nos péchés" disait-elle à sœur Marie de la Trinité, sa plus jeune novice, "mais nous nous réjouissons de ce qu’ils servent à glorifier la miséricorde du bon Dieu".

Bien loin de te décourager, la conscience de ta faiblesse peut et doit être le tremplin qui te précipite un peu plus dans les bras de Jésus. "Tu vois, Seigneur, les bêtises que je suis capable de faire lorsque j’essaye de me débrouiller tant seul ! Porte-moi sur le chemin, car sans Toi je tombe !".

2. Etre persuadé que tu peux devenir un saint

Thérèse avait compris qu’elle devait prendre à la lettre le mot de Jésus : "Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait" (Mt 5, 47). En lisant très jeune la vie de Jeanne d’Arc, elle avait senti monter en son cœur le désir de devenir elle aussi une grande sainte. Mais, pensait-elle, je serai une sainte “bien cachée”, ignorée de tous. C’est par l’accomplissement de toutes petites choses que je deviendrai une grande sainte, que je réjouirai énormément le cœur de Jésus.

Car Thérèse a réalisé très vite qu’elle pouvait vraiment réjouir le cœur de Dieu en accomplissant jour après jour, minute après minute, la volonté de Dieu sur elle. Peu importe si ce que je fais ne me plaît pas tellement. L’essentiel, c’est que je puisse plaire à Jésus !

Oui, ici encore, ta vie sera complètement transformée le jour où tu comprendras à l’école de Thérèse, que tu peux plaire à Jésus par la moindre de tes actions.

par M. l’Abbé Descouvemont

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