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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 11:17
Dimanche 4 janvier 2009 - Epiphanie du Seigneur

Dans un important discours à l’Académie pontificale pour la Vie, Benoît XVI vient de rappeler que «le corps (humain) ne pourra jamais être considéré comme un simple objet». On l’oublie trop souvent à propos du problème délicat du don d’organes. Le Pape souligne combien «le don de ses organes demeure un témoignage authentique de la charité».Mais ce don reste subordonné à des normes éthiques souvent ignorées ou refusées. [...].

 

Sur ce sujet précis du don des organes, l’Église nous offre, depuis Pie XII, pionnier en la matière, jusqu’à aujourd’hui, une cinquantaine de textes pontificaux. Cela va des Angélus (lors des premières greffes du coeur en 1967) jusqu’à l’Encyclique Evangelium vitæ (n. 15 et n. 64). [...] Ce riche enseignement de l’Église a été repris et résumé dans la Charte pour le monde de la santé, publiée par le Saint-Siège en 1995.

Cette synthèse permet d’énoncer les règles éthiques suivantes :

 

·       Il est interdit du point de vue éthique de transplanter l’encéphale et les gonades (organes reproducteurs (NDRL)) qui assurent l’identité respectivement individuelle et procréatrice de la personne.

·       Pour les organes non vitaux, il faut la permission du donateur et une raison suffisante et grave, avec un minimum de chances de réussite. On ne transfère pas un organe pour le plaisir.

·        Pour les organes vitaux (coeur, foie, pancréas), la transplantation ne peut se faire qu’à partir d’un «cadavre». Et il y a ici un débat mal perçu. Un récent article de L’Osservatore Romano (septembre 2008) vient l’éclairer. Juste après les premières greffes de coeur du Dr Barnard il y a quarante ans, le rapport dit de Harvard changea la définition de la mort, en ne se fondant plus sur l’arrêt cardiovasculaire, mais sur l’encéphalogramme plat. Cela permit de répandre largement les transplantations d’organes. Le Saint-Siège admet que l’on puisse parler de mort cérébrale, il affirme cependant qu’il faut que non seulement l’encéphalogramme soit plat, mais qu’il n’ait aussi aucune chance de repartir et donc qu’en conséquence le cerveau soit entièrement mort. L’Église demande donc de ne pas traiter un tel vivant comme un cadavre, uniquement pour pouvoir transplanter un organe. L’Église respecte la vie quand elle met en garde contre des dérives d’euthanasie cachées en des pratiques apparemment bonnes. Mais ce n’est évidemment pas interdire les transplantations d’organes vitaux à partir de cadavres réels. Le Pape rappelle enfin que ces mêmes principes éthiques fondamentaux concernant la personne humaine valent aussi pour les embryons humains qui sont déjà une personne humaine. Tout commerce et toute corruption sont ici à prohiber, même si les trafics d’embryons sont, hélas, à la base d’une véritable industrie. La science a fait récemment de grands progrès pour la santé des hommes, cela ne doit pas être au détriment de la personne humaine toujours créée à l’image de Dieu.

 

Un moine bénédictin

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