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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 16:54

L’évolution de nos sociétés sécularisées a considérablement modifié les contours et la notion même de paroisse, et avec elle, le lieu de célébration eucharistique dominicale. L’étymologie (paroisse, du grec paroïkia) renvoie « à côté de la maison ».

Comment penser une proximité vraiment missionnaire susceptible de mieux rejoindre nos contemporains, quand les distances, les villages, les quartiers, n’expriment plus la même réalité géographique et humaine qu’autrefois ?

Nous cherchons à maintenir le tissu paroissial autour de ce qui lui est vital ; la messe du dimanche. Le Seigneur par la Parole et le Pain de Vie, yédifie son peuple, le nourrit, le fortifie ; « sans le dimanche nous ne pouvons vivre » proclamèrent en 304, des chrétiens qui le payèrent de leur vie.

Un maillage courageux est souvent conservé. Des prêtres s’épuisent avec quelques fidèles, tournant d’églises en églises finalement presque vides. Ce fonctionnement estcomplexe et ne susciteque rarement de nouveaux chrétiens. En un monde confus, donner une meilleure visibilité à l’Eglise, et une plus grande pertinence à la célébration de la  foi, est urgent.

Des chercheurs de Dieu sont prêts à devenir fidèles. Ils doivent vite repérer un lieu régulièrement desservi, une liturgie soignée et appelante, non loin de leur lieu de vie, même si ce n’est plus forcément l’église de leur quartier ou de leur village. Pour accueillir de nouveaux frères, une messe du dimanche fixe est stratégique.

L’assemblée dominicale doit être une vraie communauté, capable de toucher les cœurs, bien accueillir les nouveaux venus, fédérer les acteurs sans les épuiser, forger l’unité du peuple chrétien. L’expérience m’a montré que les catéchumènes par exemple, s’attachent non à leur clocher, mais au lieu paroissial le plus probant; l’église où une communauté vivante et nombreuse se rassemble. Nos évêques encouragent ce mouvement plus que le maintien d’offices peu suivis, un peu partout.

 « Nous nous réjouissons de constater que dans de nombreux diocèsesla Messecélébrée en un lieu central (un lieu fixe, à heure fixe) pour plusieurs communautés locales permet une meilleure qualité de célébration et développe une expérience communautaire plus riche. Nous appelons tous ceux qui le peuvent à proposer leur aide pour assurer les déplacements nécessaires et nous encourageons les équipes qui préparent ces liturgiesà poursuivre leurs efforts pour en améliorer la beauté et la qualité spirituelle »[1].

 

Un cœur paroissial fort peut inventer et rayonner sur tout l’ensemble pastoral. C’est un redéploiement missionnaire, non une disparition, que nous visons.



[1]Extrait discours de clôture assemblée plénière - 9 novembre 2011 - par le cardinal André Vingt Trois 

 

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 11:15

Le Pape François appelle à vivre une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient et dans le monde, samedi 7 septembre 2013. De 19h à minuit, il présidera une veillée place Saint-Pierre, à Rome.


  Lors de la prière de l'Angélus, dimanche 1er septembre 2013, le Pape François s'est fait l'interprète du « cri de la paix ». « (...) ces jours-ci, mon cœur est profondément blessé par ce qui se passe en Syrie et angoissé par les développements dramatiques qui s'annoncent » a-t-il expliqué.

C'est pourquoi le 7 septembre prochain, veille de la Fête de la naissance de la Vierge Marie, sera pour l'Eglise une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Proche-Orient et dans le monde entier.

Le Pape a aussi adressé cet appel aux chrétiens des autres confessions, aux croyants des autres religions et à tous les hommes bonne volonté car, a-t-il souligné, « La paix est un don éminemment précieux, qui doit être promu et préservé »."

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 15:57

Voici la rentrée des classes ! Elle rythme la vie d’un très grand nombre tout comme la rentrée pastorale. Heureux de retrouver les visages familiers, je me réjouis aussi d’en découvrir d’autres avec vous. D’abord parce que de nouveaux paroissiens s’annoncent timidement. Accueillons–les joyeusement ! Ensuite, parce que d’autres frères, de la C Saint Martin sont  maintenant parmi nous, au service du Peuple de Dieu.

Je vous annonce l’arrivée de Don Martin Jacques LANGLOIS (prêtre), qui sera plus particulièrement au service du Controis, et qui en semaine desservira avec moi les secteurs tant de Contres que de Cellettes. Il nous arrive du diocèse de Chartres, qu’il a servi neuf ans dans la C S. Martin chargée des paroisses de Nogent-le-Roi.

Don Cédric LAFONTAINE (diacre ordonné en juin dernier), est nommé aumônier de l’école Sainte Marie de Blois. Il sera membre de notre communauté locale, partagera notre vie communautaire au quotidien, mais n’aura de ministère sur nos paroisses que ponctuel, spécialement les fins de semaine.

Je sais qu’ils vont vite mesurer la grâce qui leur est faite de vivre leur ministère pour vous et avec vous.

D. François-Régis (directeur de l’Ecole de Théologie à Candé) continuera son ministère en fin de semaine sur le secteur de Cellettes, tandis que Don Louis-Marie poursuivra ce qu’il a bien commencé aux Montils. Nous pouvons compter sur M. le Chanoine Jean–Paul Gandoin, qui nous rend tant de services, avec une humilité et une fidélité rassurantes. Je veux leur dire ma joie et ma gratitude.

 

Dans un autre domaine lié à la rentrée, je compte beaucoup sur chacun de vous pour faire le lien avec les responsables locaux, afin qu’aucun enfant qui le souhaiterait, ne soit privé de rencontrer Jésus, ceci grâce à l’irremplaçable catéchisme ! C’est pour moi l’occasion de dire une nouvelle fois ma reconnaissance pour l’admirable dévouement et l’efficacité des catéchistes et de leurs responsables pour nos trois secteurs ; Mme  Elisabeth Fermaut (secteur de Cellettes et suivi de l’ensemble), Mme Valérie Gaudelas (secteur des Montils)  et Mme Sophie Vadé (secteur de Contres). Merci Seigneur pour ton Peuple. Qu’il se dévoue au service de tous, qu’il ait souci de tant de frères encore privés de ta bienfaisante lumière !

 

+ D. Régis SELLIER, Curé-Doyen 

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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 10:11

Suite de l’homélie de S.S. le Pape François, pour la clôture des JMJ à Rio.

 

 

Mais où nous envoie Jésus ? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites : il nous envoie à tous. Nous tous. L’Évangile est pour tous et non pour quelques-uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants. Il est pour tout le monde. N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour.

Plus particulièrement, je voudrais que ce mandat du Christ – « Allez » – résonne en vous, jeunes de l’Église d’Amérique Latine, engagés dans la mission continentale promue par les Évêques. Le Brésil, l’Amérique Latine, le monde a besoin du Christ ! Saint Paul dit : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16).

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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 11:39

Début de l’homélie de S.S. le Pape François, pour la clôture des JMJ à Rio.

 

Vénérés frères dans l’Épiscopat et le Sacerdoce. 

Chers jeunes !

 

« Allez, et de toutes les nations faites des disciples ». Par ces mots, Jésus s’adresse à chacun de vous en disant : « Cela a été beau de participer aux Journées mondiales de la Jeunesse, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, mais maintenant tu dois aller et transmettre cette expérience aux autres ». Jésus t’appelle à être disciple en mission ! Aujourd’hui, à la lumière de la Parole de Dieu que nous avons entendue, que nous dit le Seigneur ? Que nous dit le Seigneur ? Trois paroles : Allez, sans peur, pour servir.. Allez. Ces jours-ci, à Rio, vous avez pu faire la belle expérience de rencontrer Jésus, et de le rencontrer ensemble ; vous avez senti la joie de la foi. Mais l’expérience de cette rencontre ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage, se transmet, afin que tous puissent connaître, aimer et professer Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire (Cf. Rm 10, 9). Cependant attention ! Jésus n’a pas dit : Si vous voulez, si vous avez le temps, mais : « Allez, et de toutes les nations faites des disciples ». Partager l’expérience de la foi, témoigner la foi, annoncer l’Évangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Église, et aussi à toi. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier ; il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus ne nous traite pas en esclaves, mais en hommes libres, en amis, en frères ; et non seulement il nous envoie, mais il nous accompagne, il est toujours à nos côtés dans cette mission d’amour.

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3 août 2013 6 03 /08 /août /2013 14:35

La Mère de Dieu et le Saint Père …

 

 BASILIQUE DU SANCTUAIRE NOTRE-DAME D'APARECIDA.

 

Quelle joie pour moi de venir dans la maison de la Mère de chaque Brésilien, le Sanctuaire de Nossa Senhora Aparecida ! Au lendemain de mon élection comme Évêque de Rome, j’ai visité la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, afin de confier à la Vierge mon ministère. Aujourd’hui, j’ai voulu venir ici pour demander à Marie, notre Mère, le succès des Journées mondiales de la Jeunesse et pour déposer à ses pieds la vie du peuple latino-américain.(…)

Aujourd’hui, le regard tourné vers les Journées mondiales de la Jeunesse qui m’ont conduit au Brésil, je viens moi aussi frapper à la porte de la maison de Marie – qui a aimé et éduqué Jésus – afin qu’elle nous aide tous, pasteurs du Peuple de Dieu, parents et éducateurs, à transmettre à nos jeunes les valeurs qui les rendront artisans d’une Nation et d’un monde plus justes, plus solidaires et plus fraternels. En ce sens, je voudrais rappeler trois attitudes simples, trois attitudes simples : garder l’espérance, se laisser surprendre par Dieu, et vivre dans la joie.

(…) Chers amis, nous sommes venus frapper à la porte de la maison de Marie. Elle nous a ouvert, elle nous a fait entrer et nous a montré son Fils. Elle nous demande maintenant : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Oui, Mère, nous nous engageons à faire ce que Jésus nous dira ! Et nous le ferons avec espérance, sûrs des promesses de Dieu et pleins de joie. Ainsi soit-il.


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20 juillet 2013 6 20 /07 /juillet /2013 21:32

 

XVIème  Dimanche du Temps Ordinaire - Annee C

 

Les lectures de la Liturgie de la Parole d’aujourd’hui nous induisent à considérer le mystère de la révélation de Dieu et de la réponse de l’homme à celle-ci, une réponse suscitée par la grâce qui est la foi.

L’écoute de Dieu, attitude fondamentale du chrétien, est soulignée dans la page de l’Evangile d’aujourd’hui qui raconte l’épisode de Marthe et de Marie. Certes, le service plein d’amour de Marthe est apprécié et béni, mais l’attitude de Marie qui écoute est encore plus importante. On a tendance à voir une opposition totale entre les deux attitudes, sans doute différentes, des deux sœurs. Il faut remarquer cependant que la faute de Marthe n’a pas été de servir Jésus de façon concrète, de même que le mérite de Marie n’a pas été de rester assise à ses pieds sans rien faire. Le mérite de Marie a été d’écouter. Marthe aurait pu sans doute se consacrer vertueusement aux occupations domestiques si dans le même temps elle avait aussi écouté le Maître. Le reproche de Jésus ne concerne pas le fait que Marthe travaille (dans une parabole de l’Evangile, un maître reproche à certains de ses ouvriers journaliers « de ne rien faire de toute la journée », cf. Mt 20,6). Le Maître reproche à Marthe de travailler en ayant fermé ses oreilles à la parole de Dieu. Il existe sans doute différentes vocations et différentes occupations dans l’Eglise. Ce qui compte, c’est de les accomplir en restant toujours à l’écoute du Seigneur.   

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 15:19

Chers paroissiens,

 

Vous le savez, notre bien aimé pape, vient en collaboration avec son prédécesseur, de publier une encyclique sur la foi. Pour vous inciter à la lire en voici un aperçu…

 

« Dieu est lumineux » s’il fallait résumer d’une expression  la toute nouvelle encyclique du pape François, c’est sans doute cette petite phrase là qu’il faudrait retenir ; si Dieu est lumineux, c’est toute notre foi aussi, donc notre existence qui s’éclairent mutuellement, faisant de la vie croyante une avancée vers plus de clarté et de liberté. Cette encyclique se déroule, telle une vaste fresque. Reprenant à son compte le texte écrit par son prédécesseur, et plongeant au cœur des premiers récits bibliques, le pape François nous offre, en quatre chapitres,  une synthèse parfaite de la foi chrétienne,  recherche de vérité et ouverture à l’amour de Dieu à travers Jésus, dont la contemplation de la vie et de la Passion renforce le foi du croyant. Jésus seul est digne de foi. C'est lui qui explique Dieu.

 

Si l’on reconnaît dans les  premiers chapitres  les grands thèmes chers à Benoît XVI , amour, foi et vérité se complètent, la patte du nouveau pape se traduit plus explicitement dans la quatrième et  dernière partie, avec des expressions plus intimes sur le lien fort que l’homme peut entretenir avec Dieu quand il lui laisse toute la place. Lien qui s’étend à toute la communauté et par la même au monde. » Le Dieu digne de confiance donne aux hommes une cité fiable (…) La foi n’éloigne pas du monde et ne reste pas étrangère à l’engagement concret de nos contemporains» La prière à Marie, qui conclue cette encyclique, est une simple et belle récapitulation de ce premier texte du pape François.

 

Sophie de Villeneuve, rédactrice en chef de Croire

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 22:38

À l’occasion des ordinations de la Communauté Saint Martin qui ont eu lieu le 29 juin 2013, voici un extrait de l’homélie du cardinal Sarah lors des ordinations de 2011

 

Bien chers ordinands,

 

[…] ce n’est pas vous qui vous donnez à Lui, mais c’est Lui qui, gratuitement et dans sa grande générosité, se donne à vous. Certes, aujourd’hui, aux yeux du monde, vous vous engagez à offrir votre corps, votre cœur, toute votre vie et toutes vos capacités d’aimer au Seigneur. Cet engagement personnel et librement consenti, vous le manifesterez tout à l’heure par les réponses que vous donnerez aux questions que je vous adresserai concernant votre disponibilité à prêcher l’Evangile, à consacrer votre vie à la prière et à la louange et à vivre dans l’obéissance, le célibat et la pauvreté par amour pour le Christ et en signe de don de vous-mêmes à Dieu. Mais en réalité, c’est Dieu lui-même qui se donne à vous, pour qu’en l’accueillant au plus profond de votre cœur, il fasse de vous les instruments de son amour. Saint Jean nous rappelle plus d’une fois les paroles de Jésus : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais c’est moi qui vous ai choisis et établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure » (Jn 15, 16). Et dans sa Première Lettre, il ajoute : « En ceci consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est Lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiations pour nos péchés… Quant à nous, aimons puisque Lui nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 10-19).

Saint Paul, lui-même, s’identifiant totalement au Christ mort et ressuscité, fait l’expérience bouleversante d’avoir été aimé personnellement par Jésus. Cette expérience le transforme de fond en comble jusqu’à partager le même être, la même vie et le même amour que ceux du Christ : « Je suis crucifié avec le Christ ; et ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi ». (Ga 2, 19-20). Oui, Jésus aime chacun de nous personnellement, gratuitement, généreusement.

En effet, avec la Sainte Eucharistie, Sacrement, si l’on peut dire, de la générosité divine, Dieu nous concède sa grâce, et c’est Dieu lui-même qui se donne à nous, en Jésus-Christ qui est réellement et toujours présent – et non seulement durant la Sainte Messe – avec son corps, avec son âme, avec son sang et sa Divinité. Désormais par l’ordination presbytérale, vous aurez, par vocation, à perpétuer quotidiennement le Sacrifice Eucharistique, le Sacrifice du Don que Jésus fait de lui-même et vous, les Diacres, régulièrement à genoux pour la contempler et l’adorer, vous aurez à donner cette Présence d’Amour aux fidèles chrétiens pour qu’ils s’en nourrissent.

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24 juin 2013 1 24 /06 /juin /2013 10:58

 

À la base de la réflexion du Pape figurait un passage de la seconde lettre de saint Paul aux Corinthiens (5, 14-21), un passage un peu spécial car Paul va à toute vitesse. « L'amour du Christ nous possède, nous pousse, nous presse. C'est précisément cela la vitesse de Paul: lorsqu'il voit l'amour du Christ, il ne peut pas demeurer immobile ».

François observe également que dans ce passage, « on répète cinq fois le mot réconciliation. Cinq fois: c'est comme un refrain ». Pour dire clairement que « Dieu nous a réconciliés avec lui dans le Christ ». Saint Paul « parle aussi avec force et avec tendresse lorsqu'il dit: je suis un ambassadeur au nom du Christ ». Puis, en poursuivant son récit, saint Paul semble presque s'agenouiller pour implorer: « Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu ».

Tel est le « mystère qui pousse Paul à aller de l'avant avec un zèle apostolique, parce que c'est une chose merveilleuse: l'amour de Dieu qui a livré son fils à la mort pour moi. Quand Paul se trouve devant cette vérité, il dit: mais lui m'a aimé, il a affronté la mort pour moi. Tel est le mystère de la réconciliation ». La vie chrétienne « se construit sur ce pilier et nous la sous-estimons un peu » quand nous la réduisons au fait que « le chrétien doit faire ceciou croire cela ». Il s'agit en revanche d'arriver « à cette vérité qui nous touche, à cet amour qui est dans la vie chrétienne: l'amour du Père qui dans le Christ, réconcilie le monde. C'est Dieu qui réconcilie à lui le monde dans le Christ, en n'attribuant pas aux hommes leurs fautes et en nous confiant la parole de réconciliation. Le Christ nous a réconciliés. Telle est l'attitude du chrétien, telle est la paix du chrétien ».

Les philosophes « disent que la paix est une certaine tranquillité dans l'ordre. Que tout soit ordonné, que tout soit tranquille. Mais ce n'est pas la paix chrétienne, la paix chrétienne est une paix inquiète, elle nous pousse à aller de l'avant et cela est le début, l'origine du zèle apostolique ». Et, « le zèle apostolique ce n'est pas faire du prosélytisme pour faire croître les statistiques. Ce que le Seigneur veut de nous est précisément l'annonce de la réconciliation, qui est le centre de son message: le Christ s'est fait péché pour moi et les péchés sont là, dans son corps, dans son âme. Tel est le scandale de la croix ».

Le Pape a conclu son homélie en demandant la grâce que le « Seigneur nous donne cette sollicitude pour annoncer Jésus; qu'il nous donne la sagesse chrétienne, qui est née précisément de son côté transpercé par amour ». Et « qu'il nous convainque également que la vie chrétienne n'est pas une thérapie terminale pour rester en paix jusqu'au ciel. La vie chrétienne est sur la route, dans la vie, avec cette sollicitude de Paul. L'amour du Christ nous pousse, nous presse. Avec cette émotion que l'on ressent lorsqu'on voit que Dieu nous aime ».

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